Yaya Dillo a été exfiltré de sa concession par des proches qui l’ont mis en lieu sûr, nous a assuré un de ses frères, Ousmane Dillo. Une information corroborée par d’autres sources. Cela s’est passé ce dimanche soir, vers 18 heures, heure locale. Ses amis auraient profité de la confusion qui a régné dans le quartier lorsque des civils ont caillassé un véhicule miliaire. Les gendarmes sont alors intervenus à coups de bombes lacrymogènes. C’est à ce moment-là que l’opposant a été l’exfiltré, selon nos sources, qui se posent de nombreuses questions.
Tout le quartier où vit le candidat à la présidentielle tchadienne est quadrillé depuis trois jours par un impressionnant dispositif militaire : des dizaines de camionnettes, des véhicules blindés, des policiers, mais surtout des hommes de la DGSSIE, une sorte de garde présidentielle d’Idriss Déby. Il est toujours quasi impossible de communiquer avec la capitale tchadienne : internet est toujours coupé et le réseau téléphonique extrêmement perturbé, pour des raisons de sécurité.
Des explications attendues dans la journée
Comment sont-ils passés entre les mailles du filet ? Mystère. Mais certains pointent la volonté du pouvoir de ne pas envenimer la situation après la mort de la mère et d’un neveu de l’opposant. Il faut rappeler que Yaya Dillo est un proche parent du président Idriss Déby. Ces dissensions et les violences d’hier auraient suscité de véritables tensions au sein de leur tribu, les Zaghawas, et de l’armée. Une information démentie dès hier par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Chérif Mahamat Zène.
Pour le moment, aucun responsable gouvernemental tchadien ne répond au téléphone et n’a pu confirmer l’exfiltration de l’opposant. Un des rares administratifs que nous avons pu joindre dit ne pas être au courant, rappelant que l’armée agit avec prudence, car il y aurait de nombreux proches de Yaya Dillo armés jusqu’aux dents, retranchés dans son domicile.
Le gouvernement tchadien a promis de s’exprimer dès cet après-midi. Le procureur de Ndjamena doit donner une conférence de presse. Le ministre des Affaires étrangères fera dans la foulée une communication au corps diplomatique.
Tout le quartier où vit le candidat à la présidentielle tchadienne est quadrillé depuis trois jours par un impressionnant dispositif militaire : des dizaines de camionnettes, des véhicules blindés, des policiers, mais surtout des hommes de la DGSSIE, une sorte de garde présidentielle d’Idriss Déby. Il est toujours quasi impossible de communiquer avec la capitale tchadienne : internet est toujours coupé et le réseau téléphonique extrêmement perturbé, pour des raisons de sécurité.
Des explications attendues dans la journée
Comment sont-ils passés entre les mailles du filet ? Mystère. Mais certains pointent la volonté du pouvoir de ne pas envenimer la situation après la mort de la mère et d’un neveu de l’opposant. Il faut rappeler que Yaya Dillo est un proche parent du président Idriss Déby. Ces dissensions et les violences d’hier auraient suscité de véritables tensions au sein de leur tribu, les Zaghawas, et de l’armée. Une information démentie dès hier par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Chérif Mahamat Zène.
Pour le moment, aucun responsable gouvernemental tchadien ne répond au téléphone et n’a pu confirmer l’exfiltration de l’opposant. Un des rares administratifs que nous avons pu joindre dit ne pas être au courant, rappelant que l’armée agit avec prudence, car il y aurait de nombreux proches de Yaya Dillo armés jusqu’aux dents, retranchés dans son domicile.
Le gouvernement tchadien a promis de s’exprimer dès cet après-midi. Le procureur de Ndjamena doit donner une conférence de presse. Le ministre des Affaires étrangères fera dans la foulée une communication au corps diplomatique.
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