Les quatre mois passés par Issa Mahamat Abdelmamout à la tête du ministère des Finances et du budget n’ont pas été de tout repos. Le jour de sa nomination, le 7 mai, il a été suspendu de ses fonctions par une mission au contrôle de l’Inspection générale d’Etat. Un acte qui sera interprété par ses soutiens comme une tentative de l’empêcher de devenir ministre.
Un mois plus tard, ce sont les fonctionnaires du ministère des Finances qui protestent bruyamment contre les promotions des fonctionnaires qui n’appartiennent ni au corps des impôts, du Trésor ou des douanes. Ensuite, le ministre entre en conflit avec le trésorier-payeur général, un proche du chef de l’Etat, suite à une tentative de retrait d’un montant d’un milliard des comptes du Trésor public. Le ministre porte plainte parce que dit-il, « sa signature a été imitée ». L’affaire instruite par la police n’est jusque-là pas élucidée.
Courant août, au cours d’une interview à la radio nationale, Issa Mahamat Abdelmamout s’est dit fatigué des pressions qu’exercent sur lui des généraux pour obtenir des faveurs. Est-ce la somme de toutes ces mésaventures qui ont coûté son poste au jeune ministre ? Une partie de l’opinion pense qu’il n’avait simplement pas le gabarit. Et c’est ce qui explique le choix porté sur son secrétaire d’Etat, Mahamat Allali Abakar, un retraité de la Banque centrale plus expérimenté que lui.
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