Théâtre National Daniel Sorano: rouges de colère, les travailleurs dénoncent - La réplique d'Ousmane Barro Dione

Le Secrétaire général du collège des délégués de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano bat le rappel des troupes. Babacar Diop qui ouvre le carnet du courrier adressé aux autorités, le Premier ministre, ses collaborateurs et même le président de la République, précise que depuis plusieurs mois, ils ne cessent d’alerter sur la mauvaise gestion de Daniel Sorano.

« Nous sommes restés jusqu’au 13 (novembre) sans pour autant percevoir nos salaires alors que nous avons des contrats avec nos locataires. Il y a aussi l’école des enfants à payer. C’est cela le gros problème. C’est pour cela que nous manifestons devant le théâtre pour montrer aux autorités notre mécontentement par rapport à la situation réelle qui se passe à Sorano ».

Pour l’adjointe au Secrétaire générale du syndicat, il s’agit de « responsabiliser les artistes qui trouvent leurs intérêts dans Sorano » sur les retards dans le paiement des salaires, problème dans le financement de la production, etc. Yacine Diouf dite « Felane » pense que « c’est la meilleure solution pour faire revivre Sorano. Et si, on dit que les artistes ne travaillent pas, ce serait injuste parce que les artistes montent des pièces théâtrales… Un budget de production devrait être disponible ».

Sur cette crise, le Secrétaire général du Théâtre National Daniel Sorano explique le retard de salaires par un réaménagement budgétaire. Ousmane Barro Dione reconnait tout de même « quelques disfonctionnements » dans la Compagnie, sur la Rfm.

« Le réaménagement concernait certains comptes ; c’est un réaménagement qui doit être validé par le ministère des Finances. Le dossier est actuellement dans le circuit mais on n’a pas encore l’approbation du ministère. Néanmoins, la Direction a demandé l’agent comptable de payer les salaires pour ne pas quand même porter préjudice aux travailleurs.

Ce que l’agent comptable n’a pas accepté, demandant quand même le retour du budget de réaménagement. Mais on n’a pas un problème d’argent, c’est juste un document que l’agent comptable demande, qui doit être approuvé par les Finances. On est en train de suivre le circuit administratif. Dans l’administration, un dossier qui doit transiter pour aller au ministère des Finances, il y a un certain nombre de directions par lesquelles le document doit passer pour un visa. Nous sommes en train de le suivre pour faire en sorte que cela soit diligenté.», indique-t-il.

Et d’avouer: « Le théâtre a ses problèmes parce que c’est une Institution qui date de 1965, qui a des problèmes d’équipements, d’installations, de budget, de façon globale ». Des problèmes, dit-il, qu’ils « (sont) en train de travailler pour le dynamisme du théâtre ». « L’Etat est en train de faire des efforts pour permettre la production de reprendre. Les troupes fonctionnent au ralenti mais nous sommes en train de voir les voies et moyens pour pouvoir relancer les activités…», relève-t-il au micro de nos confrères.