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Violents affrontements à Tripoli en Libye

Les combats ont commencé vendredi 15 novembre dans l'après-midi après qu'une milice de Misrata a tiré sur des manifestants pacifiques venus réclamer son départ de la capitale. Certains ont riposté. Le dernier bilan communiqué par le ministre de la Santé fait état de 31 morts et près de 300 blessés. La situation sécuritaire dans la capitale libyenne restait extrêmement volatile dans la nuit.



Un blessé transporté après les tirs d'une milice contre la foule venue demander son départ, le 15/11/13 à Tripoli, en Libye. REUTERS/Stringer
Un blessé transporté après les tirs d'une milice contre la foule venue demander son départ, le 15/11/13 à Tripoli, en Libye. REUTERS/Stringer
Après la prière du vendredi, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant un des quartiers généraux des milices de Misrata demandant qu’elles quittent Tripoli.
 
Les miliciens auraient alors ouvert le feu. Les affrontements se sont poursuivis entre manifestants et milices tout l’après-midi et ont continué dans la nuit.
 
Plusieurs bases des milices dans le quartier de Gharghour, au sud-ouest du centre de Tripoli où ont commencé les affrontements, auraient été incendiées.
 
Les hôpitaux de Tripoli étaient débordés face au nombre de morts et de blessés. Un témoin sur place comparait la situation dans un hôpital à une scène de guerre.
 
L'action de milices armées remise en cause

 
Les milices armées sont de plus en plus critiquées, en particulier celles qui ne sont pas originaires de Tripoli et qui s’étaient installées dans la capitale à la fin de la révolution.
 
Plusieurs dirigeants religieux et le Conseil local de Tripoli avaient appelé à manifester pacifiquement contre la présence de groupes armés dans la capitale suite aux violences de jeudi dernier.
 
En effet, jeudi 14 novembre, des affrontements entre deux milices en plein centre de Tripoli avaient fait deux morts et des dizaines de blessés.
 
à (re)lire: Le Premier ministre évoque une possible intervention militaire étrangère

 
Une grande majorité des Libyens possèdent des armes et de nombreux observateurs craignent désormais une escalade de la violence.
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Le gouvernement dépassé mais pas totalement dénué de responsabilité

 
Depuis la fin de la révolution, les milices sont devenues de plus en plus puissantes, certaines allant jusqu’à kidnapper le Premier ministre pendant quelques heures en octobre. Il existe en Libye plusieurs types de milices. Certaines sont constituées d’anciens révolutionnaires. D’autres groupes armés se sont, eux, créés à la fin de la révolution.
Jusqu’à maintenant les nouvelles autorités libyennes ont été incapables de désarmer et de contrôler ces milices. Le gouvernement et le Parlement sont allés jusqu’à s’appuyer sur ces groupes pour, ironie, garantir la sécurité dans plusieurs régions du pays.
 
Ces milices, pour la plupart, sous l’autorité du ministère de la Défense ou de l’Intérieur, ont été intégrées telles quelles, avec la structure et la hiérarchie qu’elles se sont créées pendant la guerre. Les hommes obéissent ainsi au commandant de leur brigade, lorsqu’il est présent. Mais, ils ne respectent pas forcément l’autorité de l’Etat.

La loi numéro 27, qui ordonne aux groupes armés de quitter la capitale, n’a pour le moment jamais été appliquée sur le terrain. Et c’est justement son application immédiate que le président du Conseil local de Tripoli exigeait lorsqu’il a appelé les habitants à manifester vendredi 15 novembre.

Source : Rfi.fr
 

Dépéche

Samedi 16 Novembre 2013 - 09:27


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