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40 ans d’Abdou Diouf au pouvoir : Aïssata Tall Sall sans complaisance



40 ans d’Abdou Diouf au pouvoir : Aïssata Tall Sall sans complaisance

A la question de savoir : Qu’avons-nous fait de notre indépendance ? la responsable du Parti Socialiste, maire de Podor et députée à l’Assemblée nationale, Aïssata Tall Sall constate un échec de l’ancien président Abdou Diouf surtout le « progrès vu du terme financier ». Selon la socialiste, Abdou Diouf a manqué d’imagination.
« Il y a des choses qu’on n’a pas réussi, le PS a comme fondement de son action politique le progrès social, qu’avons nous fait en tant que socialiste en terme de progrès social. Ce que nous n’avons pas réussi, c’est justement le progrès vu du terme financier, le désendettement de l’Etat, les grandes politiques d’ajustement structurel, ça a été quand même du temps du PS. Est-ce que nous n’aurions pas pu dire non à ces puissances occidentales, au FMI, à la Banque Mondiale qui nous ont imposé leurs politiques. Est-ce qu’une autre voie pouvez-nous être ouverte, je pense que là, on a manqué d’imagination » lâche Aïssata Tall Sall qui enfonce le clou.

« En 1981, ce qu’Abdou Diouf a fait c’est non seulement le multipartisme mais il a délibéré toutes les libertés. Cette année, 1981, un sénégalais fonctionnaire n’avait pas le droit de quitter le pays sans une autorisation au préalable, vous imaginez cela. Donc, il s’est dit si je dois mener toute ces réformes économiques qui vont être très durement ressenties par le peuple sénégalais, il faut au moins qu’il libère, les libertés et la démocratie. En cela, je pense qu’il a été un précurseur. Arrive Abdoulaye Wade, de mon point de vue, il aurait dû consolider la démocratie. Il aurait dû mettre l’accent sur la république parce que moi je suis socialiste. Pour moi, le développement, c’est d’abord un  développement durable. Mettre l’accent sur les inégalités sociales pour les corriger plus d’éducation » sur les ondes de la Rfm où elle ne manque pas de lister la part de responsabilités du régime socialiste sur les problèmes qui minent le Sénégal.

« Quand, on voit le champs de ruine qu’est devenue l’école sénégalaise, on doit nous poser des questions. L’agriculture, quand on voit où est-ce que nous en sommes au 21ème siècle de dépendre encore de la pluie pendant que nous avons de l’eau et beaucoup d’eau au Sénégal aussi bien au Nord qu’au Sud, avoir construit des barrages pour avoir emprunté de l’argent sur la tête de l’ensemble des Sénégalais et ne pas pouvoir manger, c’est quand même un désastre pour ne pas dire plus », reconnait-elle.


Lundi 9 Décembre 2013 - 00:00


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1.Posté par BOB le 09/12/2013 03:24
Quelle sincerite intellectuelle! Tout au debut des annees 80, avec l'arrivee de Diouf au pouvoir, le FMI et la BM nous avaient impose un des leurs, Mamoudou Toure un senegalais bon teint, comme ministre des finances. Et avec Mr Toure est venu ce fameux plan de restructuration. L'opposition de gauche s'y etait farouchement oppose, mais n'avait pas assez de force et d'influence pour arreter Diouf. C'est domage qu'aujourd'hui nous en sommes a faire un constant d'echec. Diouf et Wade sont les epines dans les pieds du Senegal.

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