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Protocole de Rebeuss: "La politique ne peut pas être sous le diktat de la politique", (avocat)



Protocole de Rebeuss: "La politique ne peut pas être sous le diktat de la politique", (avocat)
Les organisations de défense des droits de l’homme ont trop vite exulté. Le Procureur s’étant finalement autosaisi, n’a pas tardé à reculer. C’est ainsi que les auditions de l’ancien ministre sous Wade, Samuel Sarr et du membre du Forum civil, Birahim Seck, ont été aussitôt annulées. La visite du Chef de l’Etat dans la banlieue est passée par là, selon certaines confessions.
 
«Le président de la République Macky Sall est actuellement dans la banlieue pour y tenir un Conseil des ministres délocalisé. Auditionner Samuel Sarr et Birahim Seck dans ce contexte, au sujet du protocole de Rebeuss, occulterait le programme politique du président de la République», explique une source officielle dans «l’As». Un autre de renchérir dans les mêmes colonnes: «Ce serait donner à Idrissa Seck l’occasion de plastronner et de faire le buzz».
 
Toutefois si l’on en croit un acteur du fameux protocole de Rebeuss, le Chef de l’Etat ne veut même pas entendre parler de cela puisqu’il a demandé à ses collaborateurs de l’ignorer.
 
Pis, selon un avocat jadis proche d’Idrissa Seck approché par nos confrères, «on risque d’aller vers un grand scandale d’échec judiciaire. Ce n’est pas bon du point de vue de la procédure, l’Etat ne peut pas toujours se tromper. Cela donne une mauvaise image. Des faits nouveaux, peut être que le Procureur en a mais les choses sont plus compliquées qu’elles ne le paraissent, je peux vous dire qui s’y frotte, se brûle. L’Etat va encore une fois être ridiculisé».

Fort de ce fait, le conseil pense que si Idrissa Seck est bien conseillé par de bons juristes, le Procureur va reculer. «Mais un Procureur qui recule…et s’il ne le fait, il va vers une catastrophe judiciaire… », lance-t-il.
 
Mais le constat est là, selon Me Cheikh Ahmadou Ndiaye, il n’y a pas de faits nouveaux. «Samuel Sarr n’a pas été témoin. C’est un délateur qui est en conflit politique avec Idrissa Seck. Il n’y a pas non plus ni pièces ni de procès-verbaux». Et puis, souligne l’avocat, on ne peut pas, dix ans plus tard, rouvrir un dossier qui a été jugé, il se pose la problématique de la prescription. «Il y a beaucoup d’obstacles de droit. Quand la politique entre par la fenêtre, le droit en sort par la porte et inversement… », ironise la robe noire qui scande que "la justice ne peut pas être sous le diktat de la politique". 


Mercredi 20 Juillet 2016 - 13:59


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