Les habitants d'Odienné et sa région se plaignent régulièrement de l'attitude des forces de l'ordre – notamment du racket – depuis le redéploiement de l'administration dans cette ancienne zone rebelle après la crise. La tension est montée d'un cran ces derniers mois avec les mesures anti-Ebola et la multiplication des barrages. De nouvelles occasions de « tracasseries » dénoncées par la population.
Si la grogne couvait, la mort de Mustapha Comara, chauffeur de moto-taxi de 16 ans, a mis le feu aux poudres jeudi soir. Il venait d'être arrêté par la police suite à une plainte déposée contre lui pour menace de mort et violences sur une jeune fille de la ville.
Commissariat et gendarmerie pillés
L'annonce de ce décès suspect a mis environ 300 jeunes dans les rues selon des témoins. Ils ont dressé des barricades dans la ville et pillé la gendarmerie, la préfecture de police et le commissariat, jusqu'à vendredi en début d'après-midi. Hier, samedi, le calme était revenu, les pillards ont même promis de rapporter ce qu'ils avaient volé.
Mais ces émeutes ont assez inquiété les autorités pour faire se déplacer à Odienné de nombreux cadres de la région, dont le ministre des Transports Gaoussou Touré. Une autopsie du corps est en cours et des sanctions ont été promises en cas de bavure.
-
Présidentielle au Panama: facile victoire du candidat conservateur José Raul Mulino
-
Présidentielle au Tchad: À Ndjamena, un vote globalement dans le calme à la mi-journée
-
«Opération Chrysalide»: comment la France organise la livraison de missiles Scalp à l’Ukraine
-
Centrafrique: «Sur le terrain, la coopération entre Faca et Minusca est une avancée»
-
Gabon: le couvre-feu nocturne se poursuit à Libreville, la population s'agace