Des déportations dénoncées par les organisations des droits de l'homme, alors que les autorités somaliennes peinent à organiser leur retour.
Alors que les déportations ont commencé en décembre, ce n'est que début mars que le bureau international de l'immigration a pu mettre en place des tentes à l'aéroport de Mogadiscio pour accueillir les nouveaux arrivants. Les autorités somaliennes ont été immédiatement débordées, sachant que la plupart des personnes qui arrivent quasiment chaque jour ne connaissent pas la capitale.
« Ceux qui arrivent ne sont pas originaires de Mogadiscio, explique Mahad Abdallah Awad, président adjoint du Parlement somalien. Ils viennent du centre et du sud de la Somalie, des zones non sécurisées. Il s'agit de déportations illégales. Nous avons des compatriotes qui ont passé des mois en prison sans chefs d'accusation ni procédure judiciaire. Ces gens ont été maltraités, fouettés, battus. Une femme a été frappée avec un bâton à l'aéroport en Arabie Saoudite et a dû accoucher dans l'avion. Elle est arrivée à Mogadiscio dans un état alarmant. Les conditions d'incarcération à Riyad et à Djeddah sont absolument inhumaines », conclut-il.
L'Arabie Saoudite n'a pas signé la Convention des réfugiés qui date de 1951. Il n'existe donc aucune procédure officielle pour reconnaître le statut de réfugié ni de système pour examiner des demandes d'asile.
Source : Rfi.fr
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