Depuis le début de la crise, ce n'est pas la première fois que des membres de l'ex-rébellion FNL sont visés. Certains d’entre eux ont déjà été la cible d’arrestations et d’assassinats dénoncés par les organisations de défense des droits de l'homme. Mais c'est la première fois qu’un tel évènement survient depuis l'élection de leur chef Agathon Rwasa à la vice-présidence de l'Assemblée nationale, où il a accepté de siéger même s'il avait dénoncé les résultats des législatives.
François Bizimana, l'un des porte-paroles de sa coalition, Amizero, exige des sanctions. « Nous exigeons du gouvernement qu’une enquête soit diligentée pour identifier le criminel et que ce criminel soit puni à la hauteur du forfait qu’il a commis. » Pour François Bizimana, il est trop tôt pour accuser qui que ce soit.
Aimé Magera est, lui, à l'étranger. Il est l'un des porte-paroles des FNL-Rwasa et il accuse sans détour les jeunes du parti au pouvoir dont Pontien Barutwanayo avait dénoncé les agissements. « Au moment des manifestations pacifiques, avec la population, ils ont démantelé les exactions des Imbonerakure et puis il dénonçait de façon forte ces gens qui voulaient déstabiliser sa commune. Le CNDD-FDD n’a pas changé. Il préfère passer par ces moyens : des assassinats ciblés, des exactions extra-judiciaires pour essayer d’anéantir les FLN. Et je crois pas que c’est la meilleure façon de faire comprendre à l’opinion nationale et internationale que son mandat illégal que nous continuons à dénoncer n’est accepté par les Burundais. »
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