Pour sa première audition dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de son époux, la veuve de Thomas Sankara a été entendue pendant huit heures par le juge d'instruction militaire en présence de quatre avocats, dont Maître Ferdinand Djammen Nzepa du barreau de Toulouse. « C’est une audition marathon qui a été épuisante pour tout le monde, souligne-t-il.Elle a été auditionnée par le juge d’instruction, elle a pu dire ce qu’elle avait à dire puisque c’est elle qui avait déposé une plainte. Et c’est la première fois qu’elle était entendue dans le cadre de cette procédure. Elle a pu s’exprimer, c’est la raison pour laquelle cela a pris un certain temps parce qu’il y avait un certain nombre de choses à dire. Elle a parlé, elle a dit ce qu’elle avait à dire et elle a maintenu sa plainte. »
Selon l'avocat, plusieurs personnes ont été déjà entendues dans le cadre de cette enquête. Comme à l'accoutumée, Mariam Sankara était habillée en Faso Danfani, un pagne traditionnel burkinabè et elle a saisi l'occasion pour confirmer sa plainte devant le juge d'instruction : « Ça a été long, mais je pense que ça en valait la peine parce que je pense que le juge m’a entendue revenir sur ma plainte et c’est l’essentiel, a-t-elle indiqué. Mais je ne peux pas en dire plus. »
Quant à l'exhumation et l'expertise de la supposée dépouille de Thomas Sankara et celles de ses douze compagnons assassinés pendant le coup d'Etat du 15 octobre 1987, tout se fera dans les formes, selon Maître Ferdinand Djammen Nzepa.
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