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En Ethiopie, la communauté musulmane manifeste contre la répression policière

En Ethiopie, des musulmans se sont rassemblés hier dimanche 15 juillet, autour de la grande mosquée du quartier de Mercato, au cœur d'Addis-Abeba. Ils protestaient contre les violences policières intervenues vendredi, lors d'un rassemblement pacifique. Les forces de police éthiopiennes avaient forcé l'entrée de la mosquée d'Awalia pour empêcher la préparation d'une réunion, puis des heurts s'en étaient suivis dans cinq quartiers différents. Au total 72 personnes ont été arrêtées, six policiers et une dizaine de manifestants blessés. Au cœur de ces protestations, la demande par la communauté musulmane de mettre un terme à l'ingérence du gouvernement éthiopien dans l'élection des dirigeants religieux musulmans.



La manifestation a eu lieu autour de la grande mosquée du quartier de Mercato, au cœur d'Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie.
La manifestation a eu lieu autour de la grande mosquée du quartier de Mercato, au cœur d'Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie.
Cela fait huit mois que le vendredi, des centaines de musulmans se réunissent pour exprimer leur mécontentement. Ils veulent un nouveau « majlis », le Conseil des musulmans, car ils estiment que l'actuel a été imposé par le pouvoir.

La constitution éthiopienne garantit la liberté de culte. Mais tout le monde ne serait pas loger à la même enseigne. Les manifestants reprochent notamment au gouvernement de soutenir l'idéologie Ahbash. Il s'agit d'une organisation religieuse musulmane fondée au Liban, parfois controversée pour ses positions anti-salafistes et son pluralisme religieux. Le gouvernement éthiopien, de son côté, nie toute ingérence et reproche aux communautés musulmanes éthiopiennes de protéger des extrémistes.

L'Ethiopie est un pays majoritairement chrétien orthodoxe dans une Corne de l'Afrique majoritairement musulmane. 34% des 85 millions d'habitants sont pourtant musulmans, alors que l'orthodoxie perd du terrain. Une tendance que le gouvernement ne souhaiterait pas voir perdurer.
En avril déjà, quatre personnes ont été tuées à Asasa, en Oromie, lors d'une manifestation contre l'emprisonnement d'un prêcheur musulman.
Source: RFI


Lundi 16 Juillet 2012 - 11:17


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