Sa médaille d'or, il l'a gagnée en fabriquant une hydrolienne. Il était le moins formé des participants. Le jury a été épaté. Une forme de revanche pour Williams Kemadjou Tchatchoua après un vrai parcours du combattant.
« J’ai préféré m’éloigner que de vivre dans ma famille dans la pauvreté, témoigne-t-il. Au nord du Maroc, c’était là le plus difficile, parce que nous sommes passés sur des grillage de 7,5 mètres avec en plus des fils barbelés avec des policiers des deux côtés. Quand je suis arrivé en France, c’était à Paris. Je suis arrivé à la gare. J’ai vu Rennes, j’ai pris Rennes. »
Rennes, puis Quimper, puis Brest où il entame un CAP en métallerie serrurerie. Il vit aujourd'hui dans une famille d'accueil. « Tant que je suis scolarisé, poursuit-il, il n’y a pas trop de problèmes, mais je m’inquiète plutôt pour mon avenir parce qu’après le lycée, si je trouve un contrat d’apprentissage, je ne pourrai pas parce que je ne suis pas régularisé. Et je n’aimerais pas perdre cette famille comme j’ai déjà perdu la mienne. »
Pour le moment, Williams Kemadjou Tchatchoua prépare les Olympiades nationales des métiers, à Bordeaux, en mars prochain, avant, peut-être, de participer au concours international, à Abou Dhabi en octobre 2017. S'il est sélectionné, il pourrait donc être amené à représenter la France.
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