Sénégal-Violence post-électorale : des coups de feu, des têtes cassées, des nez brisés…

La population de Darou Minam 2, dans la région de Kaolack a assisté à une scène pas du tout ordinaire. L’installation du président du Conseil rural a tourné au vinaigre. Les partisans de El Hadj Moussa Kâ accusent les talibés (disciples) de Sérigne Kosso Bâ d’être à l’origine de cet incident et comptent porter plainte. «Lorsqu’on est arrivé à la communauté rurale on a trouvé sur place plusieurs personnes armées de coupe-coupe, de pierres, d’armes. J’ai appelé Kosso pour le prévenir et il m’a fait savoir que ce n’est pas son problème (…) lorsque le sous préfet est arrivé ils nous a demandé d’entrer et elles ont commencé à tirer sur nous» a témoigné un habitant de Darou Minam sur les ondes de Walfadjri. Il a précisé qu’il y a eu plusieurs blessés, à la tête ou au nez cassé, évacués à l’hôpital El Hadj Ibrahima Niasse.

A Coumba-Kara, des populations se sont prises à ceux qui ont osé voter contre leur candidat, le président du Conseil rural sortant Amadou Baldé. «A la sortie la population de Coumba-Kara nous a vraiment poursuivi en disant que nous avons fait quelque chose que nous ne devions pas faire. Elles voulaient coûte que coûte que leur candidat gagne….nous rentrions quand ils nous ont poursuivi avec des pierres. Ils m’ont fait n’importe quoi» a fait savoir une des victimes Mamadou Moussa Dramé sur RFM. Il y a eu de nombreux blessés dont quatre dans un état grave, une salle de classe a été incendiée. Le président de la jeunesse de Coumba-Kara indexé dans cette affaire a été interpellé selon nos confrères.

A Sédhiou, dans la communauté rural de Bandali précisément, les populations ont mis leur menace en exécution. Elles avaient promis de s’insurger si le président de la Communauté rurale n’est pas natif de la localité. Ainsi, suite à l’élection de Youssouf Aïdara, le sous-préfet de Djirédji Adama Thiaw et des conseillers ont été séquestrés pendant quelques bonnes heures. Des jets de pierres s’en sont suivis. C’est grâce à l’intervention des forces de sécurité qu’ils ont été relâchés.