Ce n’est pas encore l’effervescence qu’on avait l’habitude de voir à l’approche des élections. Ce au sein du gouvernement comme au niveau de BBY. D’habitude, à quelques mois d’une élection au Sénégal, on notait un engouement au niveau des états-majors des partis politiques surtout ceux de la majorité présidentielle. Dans les télévisions et les radios, également, des spots publicitaires étaient diffusés pour inciter les citoyens à aller s’inscrire en masse sur les listes électorales dans les bureaux ouverts à cette occasion. Cette année, rien de tout cela n’a été observé.
D’ailleurs, le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, par ailleurs patron du groupe de presse DMédias, qui avait fait des affiches à son effigie pour inviter les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales, a reçu une lettre du préfet de Dakar le sommant de les enlever. Pour tenter de donner une explication à la léthargie de l’Etat, certains hommes politiques invoquent un manque de ressources financières.
« Notre pays est confronté à un sérieux problèmes de ressources financières. L’Etat a beaucoup souffert des dépenses liées au Covid 19. Le président de la République a essayé avec cette pandémie de relever le plateau technique de nos hôpitaux sans compter l’achat de vaccins pour éradiquer définitivement ce fléau. Notre pays tire essentiellement ses ressources de taxes ; or, notre économie tourne au ralenti du fait que beaucoup de sociétés ont fermé leurs portes du fait de cette maladie et de ses conséquences économiques. Face à cette situation, le gouvernement n’était pas bien préparé financièrement pour l’organisation de ces élections. Mais avec la pression de l’opposition, il a fini par céder… », martèle un responsable politique de la coalition au pouvoir sous le sceau de l’anonymat.
Un avis que partage le politologue Mamadou Sy « Albert » qui confirme qu’il y a un relâchement de la majorité et qu’il y a un déficit de ressources financières pour accompagner la communication sur les inscriptions sur les listes électorales. « Tout le monde se plaint de l’argent dépensé pour le plan décennal de lutte contre les inondations en disant qu’on ne sait pas où est passée toute cette masse d’argent. Où est ce qu’ils peuvent trouver de l’argent surtout avec cette inflation où les prix des denrées de première nécessité sont devenus chers. Où peuvent-ils trouver les fonds ? » se demande le politologue.
Avant de pester : « Je crois qu’ils n’ont pas sérieusement préparé le coté financement de la communication des élections ».
Poursuivant, Mamadou Sy « Albert » souligne d’autres manquements liés au déficit de communication autour des élections locales. « Le président Macky Sall est dans une situation très délicate du fait de l’absence d’un Premier ministre. Au niveau de la majorité, il n’y a pas un porte-parole politique de BBY. Ce qui fait que le Président est entre le marteau de l’impact du Covid 19 et l’enclume de la gestion du mécontentement des émeutes de mars 2021... Il n’est pas à l’aise pour ces locales. Normalement, le BBY devait avoir sa propre communication, le gouvernement aussi devait avoir la sienne propre. C’est comme cela que devrait se comporter un Etat qui prépare sérieusement des élections qu’elles soient locales ou législatives. Si le gouvernement et le Président sont au front, les partis seront au front, surtout si on a une politique de communication », a ajouté le politologue.
La peur des primo-votants
Selon l’opposition, le gouvernement refuse de communiquer sur l’inscription sur les listes pour ne pas inciter les jeunes, qui constituent des primo-votants, à aller s’inscrire. La raison, selon toujours Mamadou Sy « Albert », s’expliquerait par le score du leader de Pastef, Ousmane Sonko lors de la dernière présidentielle. Il avait bénéficié des suffrages des jeunes.
« C’est un vote qui se précise si l’on regarde l’engouement des jeunes. A priori, le pouvoir sait que ces derniers ne vont pas voter pour lui d’autant que ce sont eux qui étaient les principaux acteurs de mars 2021. Ce qui fait peur, c’est que les maires de la majorité n’ont pas une prime de sortie. C’est-à-dire, quand tu gères un mandat et que tu as fait des réalisations, on suppose que tu as une prime qui constitue une valeur ajoutée que tu amènes à la compétition. Malheureusement pour les maires de l’Apr, ils ont non seulement des rivaux qui sont dans leur propre parti, mais ils ont également des rivaux dans les partis alliés. Ce qui fait que si cette tendance se poursuit, les maires sortants risquent d’être sanctionnés dans pas mal de collectivités territoriales. Les primo votants peuvent faire basculer les choses dans un camp ou dans un autre de même que les transferts massifs de militants », a-t-il conclu dans les colonnes du journal Le Témoin.
D’ailleurs, le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Gueye Dany, par ailleurs patron du groupe de presse DMédias, qui avait fait des affiches à son effigie pour inviter les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales, a reçu une lettre du préfet de Dakar le sommant de les enlever. Pour tenter de donner une explication à la léthargie de l’Etat, certains hommes politiques invoquent un manque de ressources financières.
« Notre pays est confronté à un sérieux problèmes de ressources financières. L’Etat a beaucoup souffert des dépenses liées au Covid 19. Le président de la République a essayé avec cette pandémie de relever le plateau technique de nos hôpitaux sans compter l’achat de vaccins pour éradiquer définitivement ce fléau. Notre pays tire essentiellement ses ressources de taxes ; or, notre économie tourne au ralenti du fait que beaucoup de sociétés ont fermé leurs portes du fait de cette maladie et de ses conséquences économiques. Face à cette situation, le gouvernement n’était pas bien préparé financièrement pour l’organisation de ces élections. Mais avec la pression de l’opposition, il a fini par céder… », martèle un responsable politique de la coalition au pouvoir sous le sceau de l’anonymat.
Un avis que partage le politologue Mamadou Sy « Albert » qui confirme qu’il y a un relâchement de la majorité et qu’il y a un déficit de ressources financières pour accompagner la communication sur les inscriptions sur les listes électorales. « Tout le monde se plaint de l’argent dépensé pour le plan décennal de lutte contre les inondations en disant qu’on ne sait pas où est passée toute cette masse d’argent. Où est ce qu’ils peuvent trouver de l’argent surtout avec cette inflation où les prix des denrées de première nécessité sont devenus chers. Où peuvent-ils trouver les fonds ? » se demande le politologue.
Avant de pester : « Je crois qu’ils n’ont pas sérieusement préparé le coté financement de la communication des élections ».
Poursuivant, Mamadou Sy « Albert » souligne d’autres manquements liés au déficit de communication autour des élections locales. « Le président Macky Sall est dans une situation très délicate du fait de l’absence d’un Premier ministre. Au niveau de la majorité, il n’y a pas un porte-parole politique de BBY. Ce qui fait que le Président est entre le marteau de l’impact du Covid 19 et l’enclume de la gestion du mécontentement des émeutes de mars 2021... Il n’est pas à l’aise pour ces locales. Normalement, le BBY devait avoir sa propre communication, le gouvernement aussi devait avoir la sienne propre. C’est comme cela que devrait se comporter un Etat qui prépare sérieusement des élections qu’elles soient locales ou législatives. Si le gouvernement et le Président sont au front, les partis seront au front, surtout si on a une politique de communication », a ajouté le politologue.
La peur des primo-votants
Selon l’opposition, le gouvernement refuse de communiquer sur l’inscription sur les listes pour ne pas inciter les jeunes, qui constituent des primo-votants, à aller s’inscrire. La raison, selon toujours Mamadou Sy « Albert », s’expliquerait par le score du leader de Pastef, Ousmane Sonko lors de la dernière présidentielle. Il avait bénéficié des suffrages des jeunes.
« C’est un vote qui se précise si l’on regarde l’engouement des jeunes. A priori, le pouvoir sait que ces derniers ne vont pas voter pour lui d’autant que ce sont eux qui étaient les principaux acteurs de mars 2021. Ce qui fait peur, c’est que les maires de la majorité n’ont pas une prime de sortie. C’est-à-dire, quand tu gères un mandat et que tu as fait des réalisations, on suppose que tu as une prime qui constitue une valeur ajoutée que tu amènes à la compétition. Malheureusement pour les maires de l’Apr, ils ont non seulement des rivaux qui sont dans leur propre parti, mais ils ont également des rivaux dans les partis alliés. Ce qui fait que si cette tendance se poursuit, les maires sortants risquent d’être sanctionnés dans pas mal de collectivités territoriales. Les primo votants peuvent faire basculer les choses dans un camp ou dans un autre de même que les transferts massifs de militants », a-t-il conclu dans les colonnes du journal Le Témoin.
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