Comme à chaque audience du procès, il y avait du monde ce mercredi dans la salle. Le président a lu le délibéré annonçant que la plainte en diffamation du député Karim Keïta était irrecevable avant de lever la séance.
Maître Alassane Diop, l’un des avocats des deux journalistes poursuivis, se dit satisfait : « En droit, la forme c’est la rançon du droit. Et lorsque la forme n’est pas respectée, le juge passe outre et il n’écoute pas les personnes sur le fond. Dans le cas de ce qui vient de se passer, c’est une victoire de la justice. »
Du côté des avocats du plaignant, on affirme rester sereins, même si l’on ne comprend pas cette décision. « Le seul motif avancé par le tribunal est une prétendue violation de l’article sur la presse et le régime de presse. Je dois vous dire que nous sommes abasourdis face à cette décision qui est tout simplement incompréhensible », confie Maître Khalifa Yaro.
Les avocats du plaignant ont désormais quinze jours pour faire appel de la décision de justice. En attendant, le mystère reste entier. La justice n’a pas encore examiné le fond du dossier et la disparition du journaliste Birama Touré, depuis un peu plus de trois ans, n’est toujours pas élucidée.
Karim Keïta, cité dans l’affaire par les deux journaux poursuivis, reste décidé à laver son honneur.
Autres articles
-
Côte d'Ivoire: convention du PPA-CI pour officialiser la candidature de Laurent Gbagbo
-
Victoire annoncée de Mahamat Idriss Deby au Tchad: «le bras de fer est de nouveau engagé» avec Succès Masra
-
Tchad: Mahamat Idriss Déby donné vainqueur de l'élection présidentielle dès le premier tour
-
La faim s'aggrave en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale
-
Umaro Sissoco Embalo: «Je ne vais pas extrader Bozizé je veux que cela soit clair»