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Affrontements entre étudiants et forces de l'ordre à Thiès: les raisons d'une colère

De vives altercations ont éclaté, mardi 15 juin 2021, entre les étudiants de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès et les forces de l’ordre, occasionnant plusieurs arrestations du côté des contestataires. Une énième explosion de colère des universitaires qui protestent contre «les retards notés dans la livraison des chantiers». L’Intersyndicale (SAES, SUDES, STESU, SATUC), la Conférence des Présidents des Amicales d’étudiants et le personnel de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès, a déjà observé, au cours de l’année, plusieurs mouvements de grève pour exiger «l’accélération des travaux des chantiers à l’arrêt depuis de nombreuses années et de meilleures conditions d’études et de travail».



Les rues de la Cité du Rail ont été le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les étudiants de l’université de Thiès qui exigent l’achèvement des chantiers de leur campus. En mouvement dans toute la ville, les manifestants, scindés en plusieurs groupes, se sont violemment accrochés aux policiers, en plus d’avoir bloqué la Route nationale 2, principale artère menant à l’entrée de la ville de Thiès, brulé des pneus à différents endroits de la cité, incendié un véhicule de l’administration, barricadé d’autres grandes artères (le site de la Voie de contournement nord (Vcn) en passant par la station Edk Oil, la devanture de la gare routière de Thiès sur l’avenue de Caen).

Ils reprochent aux autorités de « faire la sourde oreille » face à leurs préoccupations, réclament « la livraison des chantiers » de l’établissement d’enseignement supérieur. Des heures durant, les étudiants, très furieux, ont réussi à perturber le trafic urbain sur différents endroits sensibles de Thiès.

Au cours des violents affrontements, ils sont parvenus à déjouer à plusieurs reprises les stratégies des forces de l’ordre, qui n’ont guère hésité à user de bombes lacrymogènes pour disperser les foules de protestataires en colère. Des étudiants qui exigent « le démarrage sans délais des travaux de réhabilitation de l’ancien site de l’Isep qui doit être livré à l’Ufr ».

La communauté universitaire de Thiès est en mouvement d’humeur depuis plusieurs semaines pour réclamer l’achèvement des chantiers de l’Université. En réalité, « les étudiants arrivent dans le site de l’Uidt et vivent dans des conditions déplorables aussi bien sur le plan social que pédagogique. Les salles de télé de même que les bureaux des amicales sont convertis en dortoirs pour loger les nouveaux bacheliers orientés et qui souvent n’ont aucun point de gite à Thiès. Les étudiants ne peuvent pas faire cours faute de salles de classe ».

La même situation se pose au niveau de la réception, où des « ruptures dans les services de la restauration sont notées ». Du fait du « non-respect des engagements fermes pour la reprise et la livraison des chantiers dans les meilleurs délais », l‘intersyndicale des Personnels d’enseignants et de recherches, les personnels d’appui technique et de service et la Conférence des présidents d’amicales de l’Université Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès ont décrété un plan d’actions commun.

Un seul combat, « l’achèvement, la finition, l’équipement et la livraison sans délai des chantiers de l’Université de Thiès ». C’est face au mutisme de l’Etat devant son plan d’actions, que la communauté universitaire de Thiès a décidé d’aller jusqu’au bout de sa logique et en découdre fermement avec les autorités, rapporte le correspondant du journal Le Témoin dans la Cité du rail.


Mercredi 16 Juin 2021 - 12:32


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