
Dans le milieu jihadiste, Seidane Ag Hitta se fait appeler Abou Abdel Hamid Al Kidali ou Al Qaïrawani. Sur les quelques clichés qu’on lui connaît, il arbore un treillis, un chèche couleur sable et une fine moustache.
Ancien sergent-chef de la Garde nationale malienne, il déserte en 2006 pour rejoindre une révolte touareg. À cette époque, déjà, il combat sous les ordres d’Iyad Ag Ghali. Tout comme lui, il passera des rangs indépendantistes à ceux des terroristes jihadistes…
Au début des années 2010, il devient combattant d’al-Qaida au Maghreb islamique. Sa zone d’action : la région de Kidal, de la ville de Kidal elle-même à Tessalit, et jusqu’à la frontière avec l’Algérie, du côté de Boughessa, au Mali et Tinzawatène, en Algérie.
Il est, pendant un temps, membre de la katiba Al-Ansar, dirigée par Abdekrim al-Targui et impliquée dans l’enlèvement d’otages occidentaux parmi lesquels Michel Germaneau, Philippe Verdon ou Serge Lazarevic.
Ghislaine Dupont et Claude Verlon
Seidane Ag Hitta créé ensuite, en décembre 2012, sa propre katiba, Youssef Bin Tachfin, tout en conservant des liens étroits avec son ancien chef. L’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon a ainsi été revendiqué par Al Targui mais Seidane Ag Hitta en serait, en fait, le commanditaire. Ce sont des membres de sa katiba qui composaient le commando qui les a enlevés puis assassinés.
L’année dernière, dans un message audio, il confirme la mort de l’un des chefs d’Aqmi tué par l’armée française et menace nommément un officiel malien, accusé de collaborer avec les Français.
Proche d’Iyad Ag Ghali
Seidane Ag Hitta est également resté proche d’Iyad Ag Ghali, devenu émir d’Ansar Dine puis du GSIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaida.
De fait, le mois dernier, c’est lui, Seidane Ag Hitta, qui a conduit les négociations, côté jihadiste, ayant abouti à la libération de quatre otages dont le chef de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé et l’humanitaire française Sophie Pétronin, en échange de plus de 200 combattants d’Aqmi jusqu’alors détenus dans des prisons maliennes.
Selon les sources, Seidane Ag Hitta serait aujourd’hui le numéro 2 du GSIM ou peut-être son commandant militaire pour la région de Kidal, ou un adjoint direct d’Iyad Ag Ghaly.
Quelle que soit sa position exacte dans l’organigramme jihadiste, il est désormais clair que Seidane Ag Hitta est « monté en grade », selon l’expression d’un analyste militaire, et qu’il est aujourd’hui un cadre de premier plan d’al-Qaida au Maghreb islamique.
On a l’impression que l’on assiste à une réhabilitation de ce criminel qui non seulement est impliqué dans l’affaire de l’enlèvement de Ghislaine et Claude et leur assassinat mais aussi dans d’autres affaires : les enlèvements d’otages occidentaux ces dernières années. Donc, ce monsieur qui est, on l’apprend, le n°2 d’Iyad Ag Ghaly… Il n’est pas possible d’imaginer qu’il puisse être un négociateur valable et qu’il empêche la justice de passer.
Ancien sergent-chef de la Garde nationale malienne, il déserte en 2006 pour rejoindre une révolte touareg. À cette époque, déjà, il combat sous les ordres d’Iyad Ag Ghali. Tout comme lui, il passera des rangs indépendantistes à ceux des terroristes jihadistes…
Au début des années 2010, il devient combattant d’al-Qaida au Maghreb islamique. Sa zone d’action : la région de Kidal, de la ville de Kidal elle-même à Tessalit, et jusqu’à la frontière avec l’Algérie, du côté de Boughessa, au Mali et Tinzawatène, en Algérie.
Il est, pendant un temps, membre de la katiba Al-Ansar, dirigée par Abdekrim al-Targui et impliquée dans l’enlèvement d’otages occidentaux parmi lesquels Michel Germaneau, Philippe Verdon ou Serge Lazarevic.
Ghislaine Dupont et Claude Verlon
Seidane Ag Hitta créé ensuite, en décembre 2012, sa propre katiba, Youssef Bin Tachfin, tout en conservant des liens étroits avec son ancien chef. L’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon a ainsi été revendiqué par Al Targui mais Seidane Ag Hitta en serait, en fait, le commanditaire. Ce sont des membres de sa katiba qui composaient le commando qui les a enlevés puis assassinés.
L’année dernière, dans un message audio, il confirme la mort de l’un des chefs d’Aqmi tué par l’armée française et menace nommément un officiel malien, accusé de collaborer avec les Français.
Proche d’Iyad Ag Ghali
Seidane Ag Hitta est également resté proche d’Iyad Ag Ghali, devenu émir d’Ansar Dine puis du GSIM, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaida.
De fait, le mois dernier, c’est lui, Seidane Ag Hitta, qui a conduit les négociations, côté jihadiste, ayant abouti à la libération de quatre otages dont le chef de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé et l’humanitaire française Sophie Pétronin, en échange de plus de 200 combattants d’Aqmi jusqu’alors détenus dans des prisons maliennes.
Selon les sources, Seidane Ag Hitta serait aujourd’hui le numéro 2 du GSIM ou peut-être son commandant militaire pour la région de Kidal, ou un adjoint direct d’Iyad Ag Ghaly.
Quelle que soit sa position exacte dans l’organigramme jihadiste, il est désormais clair que Seidane Ag Hitta est « monté en grade », selon l’expression d’un analyste militaire, et qu’il est aujourd’hui un cadre de premier plan d’al-Qaida au Maghreb islamique.
On a l’impression que l’on assiste à une réhabilitation de ce criminel qui non seulement est impliqué dans l’affaire de l’enlèvement de Ghislaine et Claude et leur assassinat mais aussi dans d’autres affaires : les enlèvements d’otages occidentaux ces dernières années. Donc, ce monsieur qui est, on l’apprend, le n°2 d’Iyad Ag Ghaly… Il n’est pas possible d’imaginer qu’il puisse être un négociateur valable et qu’il empêche la justice de passer.
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