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Au large du golfe de Guinée, étudier le requin-baleine pour préserver l'océan

À Nice, dans le sud-est de la France, se tient depuis le début de la semaine la troisième conférence des Nations unies sur l’Océan. L’un des temps forts jusqu’à présent a été l’annonce ce lundi d’une vague de nouvelles ratifications du traité de la Haute-Mer (BBNJ). En plus de ces 55 ratifications, des engagements formels à le faire ont été pris. Sauf coup de théâtre, ce traité BBNJ devrait donc entrer en vigueur d’ici quelques mois. Il y aura encore du chemin à parcourir avant la mise en place d’aires protégées sous l’égide de ce traité. Une ONG se prépare déjà pour proposer de protéger une vaste zone en haute mer, au large de l’Afrique.



Protéger un couloir migratoire entre Sainte-Hélène et le Cap-Vert en passant par le golfe de Guinée, c’est l’un des objectifs d’Hugues de Kerdrell, patron de l’association « Over the swell ». Il met l’accent sur la grande faune marine dont le mystérieux requin-baleine. Mais avant de les protéger, il faut les étudier : « Quand vous regardez le requin-baleine, c’est un poisson qui peut mesurer jusqu'à 20 mètres de longueur, plusieurs tonnes et qui est le plus grand poisson du monde. On a un agrégat à Sainte-Hélène. Et après, on ne sait pas. »
 
Quel itinéraire pour ce mastodonte ?
L'objectif est donc de comprendre quel itinéraire emprunte ce mastodonte tacheté et friand de planctons. Un travail qu’Hugues de Kerdrell basé à Sao Tome mène à bien avec les pêcheurs. « Équiper ces pêcheurs pour avoir des observations scientifiques. Quand on sait où sont les agrégats de ces poissons-là, on les tague et on va suivre pendant neuf mois leurs mouvements horizontaux et verticaux. Par exemple, on vient de découvrir une profondeur complètement délirante qui est de 1 500 mètres de profondeur. Qu'est-ce qu'ils vont faire là-bas ? On n’en sait rien, donc on continue à chercher », explique-t-il.
 
Comprendre l’impact du réchauffement climatique sur ces migrations est également au programme. Mais la science n’est pas le but ultime d’« Over the swell ». « La science est simplement un moyen d'arriver à un objectif politique qui est de préserver les populations côtières en préservant l'océan. », termine-t-il.
 
Pour préserver cet écosystème, il mise sur un travail et des échanges avec des partenaires régionaux.

RFI

Jeudi 12 Juin 2025 - 16:52


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