Le pouvoir burundais refuse purement et simplement de communiquer la moindre information sur le sujet tant que les opérations militaires sont encore en cours contre ce mystérieux groupe armé. En réalité, son objectif est très clair selon des sources concordantes : frapper fort et anéantir l’ennemi avant de parler. Et les forces de l’ordre, armée et police, appuyées notamment par des jeunes du parti au pouvoir, sont en passe d’y parvenir.
Selon un haut gradé de l’armée burundaise, ce sont quelque 120 hommes, armés de fusils d’assaut, d’un mortier de 60 mm, de cinq lance-roquettes et de plusieurs mitrailleuses, qui sont entrés dans le nord-ouest du Burundi à partir de la RDC, dans la nuit de lundi 29 à mardi 30 décembre.
Donner une leçon pour empêcher toute guerre civile
Après cinq jours d’une impitoyable chasse à l’homme, plus de 100 assaillants auraient été tués, dont une bonne partie exécutés, parfois à la machette, après leur reddition, essentiellement par les jeunes miliciens civils, dénonce la société civile et l’opposition burundaise. Les forces de l’ordre auraient perdu de leur côté une dizaine d’hommes, alors que quatre rebelles ont survécu. Leur interrogatoire est en cours.
Qu’est-ce qui justifie une répression d’une telle férocité ? De hauts gradés burundais expliquent qu’il fallait donner une leçon afin que plus personne n’ait envie de replonger le Burundi dans les affres de la guerre civile.
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