Néologisme[1] prononcé par Amadou Ba, député sénégalais du parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef – dirigé par le Premier Ministre, Ousmane Sonko) lors d’une émission télévisée. Ce mot est composé de deux vocables : chroniqueur et opposant.
D’abord, le chronopposant est un faux chroniqueur (au sens journalistique du terme) qui se prononce sur tout (le nucléaire, la cybernétique, l’espace, l’environnement, la chimie, l’économie etc) sans la moindre maîtrise du sujet qu’il développe, pour ne pas dire sans aucune compétence. Il se sert de la doxa, parce qu’incapable d’élévation pour aller au-delà de l’évidence, c’est-à-dire de la simple description des faits ou d’un événement. Son raisonnement, à deux balles, débouche sur des platitudes donnant résonnance à des énormités.
Ensuite, le chronopposant porte la parole des opposants tapis dans l’ombre. Il est souvent briefé avant l’émission. Certains reçoivent même des messages téléphoniques (Sms ou wattsapp) en plein débat pour «affiner» leurs attaques contre le régime en place ou ses représentants. Il se signale par des lieux communs, des banalités, avec une facilité à débiter des injures dont la l’agressivité et la vulgarité suffisent à déshumaniser l’adversaire, à savoir le représentant du pouvoir en place. Le chronopposant est rémunéré, c’est le salaire de l’indélicatesse.
Enfin, le chronopposant se distingue par son inculture assumée ; il est dépourvu d’instruction, de diplôme sanctionnant un parcours intellectuel lui permettant de démêler les fils d’un problème pour en arriver à la racine ou aux causes, avant d’exposer les conséquences et de montrer les implications.
Le chronopposant n’a pas la patience de raisonner, c’est-à-dire d’organiser ses idées, d’évaluer les informations (en se servant de la comparaison et de la critique) qu’il a sous la main, de justifier ses choix (par des arguments valables) et de tirer des conclusions. Une vraie démarche intellectuelle qui fait appel à la rigueur, permettant de distinguer les faits des opinions, de vérifier ou non les hypothèses et de protéger contre les erreurs et les interprétations abusives. Faute d’étoffe intellectuelle, le chronopposant se limite à l’épiderme des choses. Il se laisse envelopper par l’écume des vagues. Beaucoup de bruit, mais rien en profondeur[2].
En résumé, le chronopposant, c’est une personne qui usurpe le titre de chroniqueur (au sens genre rédactionnel), en faisant le sale boulot d’opposants tapis dans l’ombre qui n’ont pas le courage d’affronter leurs adversaires. Il utilise l’arme fatale de l’invective et de l’injure pour salir la réputation de l’adversaire. Mais son handicap est qu’il ne peut évoluer sur le terrain de l’intellectualité, faute de cursus scolaire, universitaire, ou empirique, où on lui apprend la complexité du monde qui l’entoure. L’observation et la mise à distance permettent de nuancer les choses et ne pas tomber dans le piège des convictions toutes faites.
D’abord, le chronopposant est un faux chroniqueur (au sens journalistique du terme) qui se prononce sur tout (le nucléaire, la cybernétique, l’espace, l’environnement, la chimie, l’économie etc) sans la moindre maîtrise du sujet qu’il développe, pour ne pas dire sans aucune compétence. Il se sert de la doxa, parce qu’incapable d’élévation pour aller au-delà de l’évidence, c’est-à-dire de la simple description des faits ou d’un événement. Son raisonnement, à deux balles, débouche sur des platitudes donnant résonnance à des énormités.
Ensuite, le chronopposant porte la parole des opposants tapis dans l’ombre. Il est souvent briefé avant l’émission. Certains reçoivent même des messages téléphoniques (Sms ou wattsapp) en plein débat pour «affiner» leurs attaques contre le régime en place ou ses représentants. Il se signale par des lieux communs, des banalités, avec une facilité à débiter des injures dont la l’agressivité et la vulgarité suffisent à déshumaniser l’adversaire, à savoir le représentant du pouvoir en place. Le chronopposant est rémunéré, c’est le salaire de l’indélicatesse.
Enfin, le chronopposant se distingue par son inculture assumée ; il est dépourvu d’instruction, de diplôme sanctionnant un parcours intellectuel lui permettant de démêler les fils d’un problème pour en arriver à la racine ou aux causes, avant d’exposer les conséquences et de montrer les implications.
Le chronopposant n’a pas la patience de raisonner, c’est-à-dire d’organiser ses idées, d’évaluer les informations (en se servant de la comparaison et de la critique) qu’il a sous la main, de justifier ses choix (par des arguments valables) et de tirer des conclusions. Une vraie démarche intellectuelle qui fait appel à la rigueur, permettant de distinguer les faits des opinions, de vérifier ou non les hypothèses et de protéger contre les erreurs et les interprétations abusives. Faute d’étoffe intellectuelle, le chronopposant se limite à l’épiderme des choses. Il se laisse envelopper par l’écume des vagues. Beaucoup de bruit, mais rien en profondeur[2].
En résumé, le chronopposant, c’est une personne qui usurpe le titre de chroniqueur (au sens genre rédactionnel), en faisant le sale boulot d’opposants tapis dans l’ombre qui n’ont pas le courage d’affronter leurs adversaires. Il utilise l’arme fatale de l’invective et de l’injure pour salir la réputation de l’adversaire. Mais son handicap est qu’il ne peut évoluer sur le terrain de l’intellectualité, faute de cursus scolaire, universitaire, ou empirique, où on lui apprend la complexité du monde qui l’entoure. L’observation et la mise à distance permettent de nuancer les choses et ne pas tomber dans le piège des convictions toutes faites.
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