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Chantiers à l'arrêt: les étudiants de l’Université Iba Der Thiam marchent ce vendredi de Thiès à Diamniadio

​L’Intersyndicale (SAES, SUDES, STESU, SATUC), la Conférence des présidents des amicales d’étudiants et le personnel de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) de Thiès ont observé un sit-in, ce jeudi 22 avril 2021, devant le Rectorat de l’Université. Ils exigent la reprise et l’achèvement des travaux des chantiers à l’arrêt depuis plusieurs années et de meilleures conditions d’études et de travail. Pour se faire entendre, les étudiants comptent organiser une marche pacifique ce vendredi 23 avril qui rira de Thiès à Diamniadio.



Chantiers à l'arrêt: les étudiants de l’Université Iba Der Thiam marchent ce vendredi de Thiès à Diamniadio
La communauté universitaire de Thiès, après la tenue d’un point de presse le 13 avril dernier pour alerter, est passée à la vitesse supérieure hier, vu que la situation n’a pas évolué. Les étudiants ont annoncé la couleur parce qu’aussitôt après le sit-in tenu devant les nouveaux locaux du Rectorat de Thiès sis au quartier Grand Standing, ils ont improviser devant les services de sécurité une marche pacifique pour rallier leur site d’hébergement à l’hôtel du Rail, sur quelques kilomètres.

De plus, ils comptent organiser une marche pacifique ce vendredi 23 avril de Thiès à Diamniadio. Une autre est prévue le mercredi 28 avril, du Rectorat à l’Auditorium de l’université. L’intersyndicale (SAES, SUDES, STESU, SATUC), la Conférence des Présidents des Amicales d’étudiants et le personnel de l’Université Iba Der Thiam (UIDT) dénonce le fait que « depuis sa création en 2007, le Campus de Thiès qui, après Cheikh Anta Diop de Dakar, accueille le plus d’étudiants, n’existe que de nom. L’UIDT est oubliée volontairement dans le programme de construction d’infrastructures universitaires. Elle manque de tout et doit être construite et équipée ».

Décrivant la situation qui motive leur colère, ils expliquent que « l’université de Thiès est constituée d’une vingtaine de bâtiments en location éparpillés à travers les quatre coins de la cité du Rail, ce qui coute à l’Etat et au Rectorat, au moins, plus d’une centaine de millions de FCFA par an. Près de 40 % du budget de l’université vont dans les payements d’immeubles » soutiennent-ils.

Des salles et bureaux convertis en dortoirs pour loger les nouveaux bacheliers
La communauté universitaire de Thiès réclame « la finition et la livraison des infrastructures », mais aussi insiste sur l’urgence de « trouver des salles de cours pour les nouveaux bacheliers orientés, déjà sur place depuis des semaines et qui ne peuvent pas faire cours ».

Khalifa Ababacar Sy Traoré, membre de la Conférence des présidents des amicales d’étudiants de l’Université Iba Der Thiam, dit constater « avec beaucoup de regrets et d’amertume les conditions déplorables de travail des étudiants de l’UIDT ». Il rappelle que l’intersyndicale (PER, PATS et ETUDIANTS) s’était battue de janvier à août 2015 pour le démarrage des travaux de construction de l’université. « Cela fait au moins trois ans que nous réclamons ces infrastructures pour améliorer les conditions d’accueil des étudiants face à l’orientation massive de nouveaux bacheliers », a-t-il regretté.

Selon lui, les étudiants orientés dans le site, vivent dans des conditions déplorables aussi bien sur le plan social que pédagogique. Les salles de télé de même que les bureaux des amicales sont convertis en dortoirs pour loger les nouveaux bacheliers orientés et qui souvent n’ont souvent aucun point de gite à Thiès. Les ruptures dans les services de la restauration sont nombreuses. Plus grave, soutient Khalifa Ababacar Sy Traoré, ces étudiants ne peuvent pas faire cours faute de salles de classes.

Le Gouvernement, unique responsable des « futures perturbations »
L’intersyndicale, qui se dit soucieuse de la bonne marche et de la réputation de l’UIDT, informe avoir déjà alerté à travers ses différentes entités en attirant l’attention des autorités sur « les conséquences de la massification », mais aussi en continuant de réclamer « la finalisation et la livraison des chantiers ». Paradoxalement, soulignent ses responsables, « il semblerait que ces infrastructures ne sont une priorité que pour l’intersyndicale et les étudiants. En effet, les autorités locales trouvent là une occasion pour perpétrer des locations de bâtiments (près de 100 millions par an) avec sûrement des intérêts sournois connus maintenant de tous ».

L’intersyndicale tient surtout à informer les associations de parents d’élèves et d’étudiants mais aussi l’opinion publique nationale et internationale de sa détermination à aller jusqu’au bout de sa lutte pour « la finalisation et la livraison des chantiers qui, aujourd’hui, constituent la seule alternative pour soulager l’UIDT de Thiès ».

L’Intersyndicale tient d’ailleurs le Gouvernement comme « unique responsable » des perturbations qui découleraient de la mise en œuvre de son plan d’actions pour réclamer la livraison de ces infrastructures.

Le Témoin


Vendredi 23 Avril 2021 - 11:46


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