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Chronique: La tragi-comédie libérale



Chronique: La tragi-comédie libérale
Faut-il en rire ou en pleurer ? Peut-être les deux à la fois. Mais encore plus, il faut s’en indigner, le dénoncer et travailler à son éradication. Parce que ce n’est pas sérieux. Quoi ? Le spectacle risible et désolant que nous offre actuellement la fratrie libérale. Les réunions dites d’information sur les procédures de placement de cartes en vue des renouvellements du PDS se transforment généralement en scènes de pugilat. Les quelques localités qui se sont réunies sans anicroches (Thiès, Bakel…) font figurent d’exception devant la règle générale des troubles.



C’est ainsi qu’on a pu suivre, entre autres, les incidents déplorables à Fatick où des responsables libéraux, qui occupent d’éminentes positions de pouvoir dans l’appareil d’Etat, se sont affrontés par militants interposés pour le contrôle du Pds local après la démission de Macky Sall. Ces agissements sont vraiment un mauvais exemple donné à la jeunesse en mal de repères. C’est à se demander ce que seront la vente proprement dite des cartes, les renouvellements des instances, le congrès et la prochaine campagne électorale si l’on y prend garde. Ces deux années à venir risquent alors d’être très houleuses dans le landerneau politique au détriment de la paix civile.



Chaque responsable cherche coûte que coûte à occuper les devants de la scène pour bénéficier des probables privilèges que distribue l’autorité politique au sommet. Aucun moyen n’est épargné pour parvenir à cette fin. Le parti politique, simple cadre pour concourir au suffrage des citoyens afin d’améliorer leurs conditions de vie, se mue malheureusement en moyen de captation, voire de prédation des ressources publiques collectives, entreprise facilitée par la confusion des rôles entre le parti et l’Etat.



Cette violence s’exporte également au-delà des frontières du parti. Ses promoteurs tentent d’éliminer réellement ou symboliquement l’adversaire ou de lui faire peur pour l’éloigner des sinécures dont on profite jusqu’à l’abus. C’est sans doute ce qui explique toute cette tension artificielle qu’on essaie d’installer dans le pays ? La tentative d’incendie au meeting du Ps à Thiès entre dans ce cadre d’intimidation et de terreur. Les auteurs et commanditaires doivent rigoureusement répondre de leurs actes pour que cela décourage tous les potentiels fauteurs de troubles, de quelque bord qu’ils soient.



Les ressorts démocratiques que sont l’Etat (gouvernement), la justice, la société civile, les dignitaires religieux et traditionnels ainsi que la presse doivent, sans cruauté ni faiblesse coupable, faire barrage à ces dérives préjudiciables à notre commun vouloir de vivre en communauté. C’est le prix de notre accès à la quiétude et l’épanouissement de chacun et de tous.


Abdoulaye SYLLA

Mercredi 27 Janvier 2010 - 12:01


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