Le candidat du Parti démocrate Lee Jae-myung est crédité de 51,7% des voix, contre 39,3% pour son principal adversaire, le conservateur Kim Moon-soo (PPP, droite), d'après les chiffres des trois plus grandes chaînes de télévision nationales. Ce vote, dont le résultat reste à confirmer par la Commission électorale nationale, doit permettre à la Corée du Sud de retrouver un capitaine et de la stabilité, après six mois d'une crise déclenchée par le précédent chef de l'État, Yoon Suk-yeol.
La surprise de la loi martiale
Début décembre, M. Yoon avait déclaré par surprise la loi martiale et envoyé l'armée prendre le contrôle du Parlement, largement dominé par l'opposition, afin de le réduire au silence. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à s'y réunir pour voter une motion et rapidement faire échouer ce coup de force. S'étaient ensuivis six mois d'un profond chaos politique, entre manifestations massives, arrestation puis destitution de Yoon Suk-yeol, succession inédite de présidents par intérim et d'autres rebondissements, notamment judiciaires.En fonction dès la validation
Vide à la tête de l'État oblige, le gagnant prendra ses fonctions dès la validation du résultat, attendue le mercredi 4 juin au matin. Si sa victoire est homologuée, Lee Jae-myung, ancien ouvrier de 60 ans, aura la lourde tâche de faire face à la menace représentée par l'imprévisible voisin nord-coréen, tout en se positionnant entre la Chine, principal partenaire commercial de la Corée du Sud, et les États-Unis, allié et protecteur historique. En plus de défis nationaux, entre l'un des taux de natalité parmi les plus bas du monde et la hausse du coût de la vie.
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