Fin août, deux anciens ministres en venaient quasiment aux mains lors d'une réunion du FPI. Puis le siège du parti était attaqué... Le vote de samedi sonne comme un règlement de comptes contre l'aile qui défend le dialogue avec le pouvoir, incarnée par Pascal Affi N'Guessan, le président du parti. Mais quand, il y a quelques semaines encore, ce dernier arrivait à peine à évoquer en public la participation du parti à la CEI, samedi, ce ne sont plus que 53 % des membres qui en ont voté le retrait.
La branche dure, qui exige notamment comme préalable la libération des prisonniers pro-Gbagbo, serait-elle en train de perdre du terrain ? Il faudra probablement attendre le congrès du FPI début décembre pour en avoir le cœur net.
En attendant, ce retrait ne semble pas inquiéter outre mesure. Danielle Boni-Claverie, l'une des dirigeantes de l'Alliance des forces démocratiques, rappelle que cette coalition dont le FPI est membre avait déjà annoncé la suspension de la participation de ses représentants aux travaux de la CEI. L'opposition, qui se sent trahie par un gouvernement qui n'a pas tenu sa promesse d'un bureau consensuel, en demande la recomposition, avec l'attribution d'un poste de vice-président chargé des listes et des opérations électorales. Une option que seule une ordonnance présidentielle pourrait valider.
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