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Dakar: ces commerçants qui se frottent les mains avec le ramadan (Reportage)



Dakar: ces commerçants qui se frottent les mains avec le ramadan (Reportage)
Au Sénégal, l’habit fait le moine. Avec le ramadan, certains fidèles s’imposent un changement d’accoutrement. Et ce sont les commerçants qui se frottent les mains. Les vendeurs de livres saints, de chapelets, djellaba, de tuniques, autres voiles féminins parlent même d'une aubaine pour leurs revenus journaliers qui connaissent une hausse.

Difficile aussi désormais de ne pas voir les nichés aux alentours des mosquées de Niarry Tally. Le magasin de ventes de livres coraniques que tient Ibrahima ne se désemplit pas. Le chiffre d'affaires de cet homme, la cinquante, a même doublé depuis le début du ramadan.

« Le ramadan est un mois béni, les musulmans se concentrent sur l'abstinence et la religion. Par conséquent, les choses marchent très bien. L'islam se développe plus durant ce mois, et cela fait nos affaires (vendeurs) », dit-il en rendant grâce à Dieu. Chez Ibrahima qui s’abstient à communiqué sa recette journalière, les prix varient entre 3000 et 50.000 FCFA, le Coran.

Le commerçant souligne que sa clientèle est dominée par la gent féminine. « Les femmes achètent ces livres pour en faire don aux talibés et aux mosquées. D’autres pour faire des cadeaux à leurs époux où parents. On peut dire que les 99% des Sénégalais sont des musulmans », ajoute-t-il, commande télévision à la main.

De l'autre côté vers le stade Demba Diop de Dakar, Amadou un vieux ressortissants de la Guinée est assis devant une table décorée de Corans, chapelets mais aussi de cure-dents. Au Guinéen de soutenir les mêmes propos que Ibrahima. Toutefois, il fait savoir que cette année les prix ont augmenté.

« C'est vrai que le mois de ramadan fait mon affaire, mais les années passées ont été plus favorables. Cette année, les produits sont en manques. Vous savez bien que 95% des produits (Coran, tapis de prières sont importés. Ils viennent des pays arabes comme le Liban, l'Arabie Saoudite, le Maroc et Dubaï », informe-t-il.
Coran, chapelets, foulards, robes de prière ne s’arrêtent plus sur le marché

A quelques mètres de là, Maguette tient un commerce djellaba, de tuniques, foulards et des robes de prière dans une rue très animée, face au jardin public de Niarry Tally. Assise devant la porte de sa boutique, la jeune dame reconnait que son chiffre d'affaires a augmenté avec le ramadan. Mais ne veut toutefois pas donner ses recettes journalières.

« Les ventes ont augmenté depuis le début du ramadan. Les jeunes filles et les femmes viennent acheter les tenues pour changer leur corps vestimentaires. Et cela fait notre bonheur », fait-telle savoir avec un sourire au coin des lèvres.

 « Les tenues coûtent entre 5000 et 30 000 F Cfa. Le prix dépend de la qualité. Plus les motifs sont rares, plus la valeur marchande augmente. Mais cela ne les empêche pas d'acheter elles veulent respecter les règles», confie Maguette qui donne souvent ses produits à crédits.

Au Sénégal, les jeunes femmes ont l’habitude de s’habiller en pantalons jeans, bas, tee-shirt ou body. Mais lorsqu’arrive le ramadan, la plupart de ces dames se sentent obligées de changer de port vestimentaire. Cela dans le but d’être en phase avec les recommandations divines.

Aissatou DIENE (stagiaire)

Mardi 28 Mars 2023 - 10:33


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