Juriste de formation, Dieynaba Sarr travaille actuellement à la Direction des Affaires juridiques et de la Coopération de l'Agence nationale des affaires maritimes (Anam). Dans un entretien avec le journal L'As, cette double lauréate au Concours général sénégalais (en 2006 et en 2007), est revenue sur les grands axes de son livre dans lequel elle explique la nécessité pour le continent de mettre fin à la complicité entre dirigeants africains et français, pour qu'il y ait un véritable changement du rapport de domination.
"Il faudra mettre fin à l'exploitation des ressources naturelles dont regorge le continent africain et qu'il n'y ait plus de complicité entre les dirigeants français et africains. (...) Dans l'ouvrage, j'ai donné des exemples qui reflètent toujours l'impérialisme de la France en Afrique. Par exemple, en 2009 lorsque le Président gabonais Omar Bongo est décédé, on a vu même qu'avant les élections présidentielles l'avocat français Robert bourgi avait déjà expliqué que la France n'a pas de candidat, mais le candidat du président Sarkozy, c'est Ali Bongo (le fils du défunt président). Et ce n'est pas surprenant qu'Ali Bongo soit élu. Si vous prenez le cas du Niger, jusqu'à maintenant ce sont les multinationales françaises qui exploitent l'uranium au détriment de la population. Le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde, alors qu'il y a énormément de richesses là-bas. Il y a un peu partout l'emprise de la France dans ses anciennes colonies", a déploré Dieynaba Sarr.
"Il faudra mettre fin à l'exploitation des ressources naturelles dont regorge le continent africain et qu'il n'y ait plus de complicité entre les dirigeants français et africains. (...) Dans l'ouvrage, j'ai donné des exemples qui reflètent toujours l'impérialisme de la France en Afrique. Par exemple, en 2009 lorsque le Président gabonais Omar Bongo est décédé, on a vu même qu'avant les élections présidentielles l'avocat français Robert bourgi avait déjà expliqué que la France n'a pas de candidat, mais le candidat du président Sarkozy, c'est Ali Bongo (le fils du défunt président). Et ce n'est pas surprenant qu'Ali Bongo soit élu. Si vous prenez le cas du Niger, jusqu'à maintenant ce sont les multinationales françaises qui exploitent l'uranium au détriment de la population. Le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde, alors qu'il y a énormément de richesses là-bas. Il y a un peu partout l'emprise de la France dans ses anciennes colonies", a déploré Dieynaba Sarr.
Autres articles
-
« L’avenir de l’agriculture au Sénégal dépend de sa relève générationnelle », Yoro Idrissa Thioye
-
Cession des engrais minéraux subventionnés : Mabouba Diagne fixe ses prix
-
Conseil interministériel pour la gestion des inondations : Keur Massar se met déjà à pied d'eouvre
-
Saraya : destruction de sites d'orpaillage clandestins le long de la Falémé
-
« Si on ne fait pas attention, le Sénégal risque de ne pas pouvoir se nourrir en 2050 », Dr Ibrahima Hathie