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Discours de fin d’Année: Les réponses aux promesses non tenues et les demi-mesures de l'enseignement et de l'emploi

L'enseignement supérieur dans notre pays traverse une crise sans précédent. Elle concerne de prés 89 555 étudiants dans l'enseignement public et 47 531 étudiants dans l'enseignement privé. Avec les prévisions, ces chiffres 127 855 pour le public et 75 368 pour le privé dans les 5 prochaines années. Mais la capacité d'accueil des infrastructures d'accueil n'est pas au rendez-vous. Pourtant dans son discours à la nation du 03 avril 2013, le président avait promis « de donner à chaque enfant de ce pays la possibilité de s'instruire, de vivre décemment et de réaliser son rêve ». Ce soir encore, le chef de l’Etat tentera de convaincre sur ses intentions et sa volonté de développer le secteur éducatif et de trouver de l’emploi aux jeunes.



Discours de fin d’Année: Les réponses aux promesses non tenues et les demi-mesures de l'enseignement et de l'emploi
Cette nouvelle politique devait passer, selon les promesses du chef d'Etat par, la nouvelle politique d'édition de manuels scolaires, les projets d'Universités du Sine-Saloum et de Sébikotane et la création de Centres de Recherches et d'Essai à Ouakam et Louga. Concernant les revendications syndicales, le Gouvernement reste entièrement disposé au dialogue. Que des promesses non tenues jusque-là.

Aujourd'hui, il est difficile de se retrouver dans le remous du label « Étudier au Sénégal », tant cher au président.  En effet, la violence est revenue à son comble à l'université. Ministre déclaré  persona non grata à l'université, conférences et rencontres vandalisées, intifada et blessures graves, tel sont les menues incontournables au banquet du temple du Savoir.

Le nerf de la guerre

De cette surcharge des universités est née de profonds bouleversements sur l'enseignement. Pour trouver une solution, le gouvernement du Sénégal avait initié une Concertation nationale sur l'avenir de l'enseignement supérieur (Cnaes) de janvier 2013 à avril 2013. À l'issue du processus, 78 recommandations ont été formulées pour sauver l'Université sénégalaise.

Parmi ces recommandations, celle lier aux droits d'inscription proposée à 150 000 Fcfa avait particulièrement alerté la communauté estudiantine. Comme a son habitude, elle a saccagé tous sur son passage pour protester contre cette augmentation. Le président de la République, Macky Sall, a pris une série de 11 mesures « pour pacifier l'espace universitaire ».
 
« Je veux nouer avec tous les acteurs du système éducatif, un pacte de stabilité pour le bien de notre système. Je suis prêt à accompagner les nouvelles initiatives avec des moyens financiers conséquents, mais nos efforts ne serviront à rien sans un environnement pacifié », a soutenu le Président Macky Sall.
Mais, les chassés-croisés entre étudiant et autorité ont véritablement pris de l'ampleur avec la décision, du ministre fixant l'inscription pour « L'étudiant de Licence 1 va payer 25000 F Cfa (10000 FCfa pour les frais d'inscription administrative et 15000 FCfa de frais pédagogiques); 30000 F Cfa en Licence2 ; 35 000 F Cfa en Licence3 ; 50000 F Cfa en Master1 ; 60000 F Cfa en Master2 et enfin 75 000 F Cfa pour les doctorants ».

Pour l'Association des anciens du Saes, qui a décidé d'associer leurs expériences dans ce concert d'intermédiation, les raisons de ce conflit incombent aux régimes précédents. « Il devrait y avoir depuis longtemps une augmentation graduelle des droits d'inscription.

En ce qui concerne l'octroi de ces bourses aux nouveaux bacheliers, le ministre a révélé : « 80 % des bourses entières seront données sur des bases pédagogiques, 20 % sur des bases sociales. Au niveau des demi-bourses, nous aurons 60 % sur des bases pédagogiques et 40 % sur des bases sociales ».
Alors que le ministre avait promis qu'aucun autre critère ne serait touché dans les conditions d'attribution des bourses, le directeur des bourses vient de restreindre les droits à ce qui ont moins de 30 ans. Une décision qui risque sans doute de jeter l'huile sur le feu.

Dans cette floraison de violence et de reformes, il est difficile de faire entendre raison aux acteurs qui campent sur leurs positions. On pourrit même penser que la solution n'est pas pour tout de suite.

Chose promise, moitié tenue

« Tout comme l'éducation et la formation, l'emploi des jeunes mobilise en permanence le Gouvernement. Je sais combien la quête de l'emploi est légitime et pressante. L'engouement suscité par l'offre de 5 500 emplois dans la fonction publique en est une illustration », avait reconnu le président.

Les jeunes pourront apprécier à juste titre la publication de la liste des 10 000 emplois de l'Agence nationale de sécurité de proximité. Mais, on attend de voir la ligne de garantie de 10 milliards pour des activités génératrices de revenus en faveur des femmes et des jeunes filles et le financement de 17 milliards destiné à la création d'emplois non salariés pour les jeunes, annoncés dans le même sillage.


Dans le traitement de la question du chômage des jeunes, « nous allons vers une nouvelle approche qui vise à : rationaliser les structures de promotion de l'emploi ; mettre en cohérence la formation professionnelle et les besoins du marché ; mieux encadrer les fermes agricoles et assurer une meilleure collecte des données statistiques sur l'offre et la demande d'emploi ». Espérons juste que le projet d'unification des agences de promotion de l'emploi sera à la hauteur de la demande.
 

Ibra BADIANE

Mardi 31 Décembre 2013 - 14:33


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