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Erythrée: la Déclaration universelle des droits de l'homme désormais en tigrigna

D'anciens journalistes, des intellectuels et des militants des droits de l'homme érythréens en exil ont lancé cette semaine une version la Déclaration universelle des droits de l'homme en tigrigna, l'une des langues nationales parlées en Erythrée, dans une vidéo postée sur YouTube.



Sur des images des naufrages en Méditerranée et des réfugiés entassés dans les camps, des visages d'Erythréens viennent lire, dans leur langue, les articles de la Déclaration des droits de l'homme.
 
« L'article 3 dit que tous les hommes ont le droit à la vie, la liberté et la sécurité. Ce sont trois choses fondamentales que nous n'avons pas en Erythrée. J'espère que c'est le début d'une prise de conscience qui permettra au peuple, lentement mais sûrement, de défendre ses droits », explique l'ancien journaliste Temesghen Tebesai, l'un des concepteurs du film.
 
L'idée est de faire prendre conscience aux Erythréens de l'importance des droits fondamentaux, alors que l'ONU accuse le gouvernement de commettre des crimes contre l'humanité contre sa propre population.
 
Et à ceux qui disent que les droits de l'homme sont une invention de l'impérialisme occidental, le militant Seyoum Tesfaye répond clairement : « C'est un refrain entendu à d'autres époques, dans d'autres pays. C'est la conclusion de tous les dictateurs : c'est une manière occidentale d'influencer notre culture, notre façon d'être. Mais être traité avec décence n'a rien à voir avec un quelconque impérialisme économique. Il s'agit d'un principe de base : tous les êtres humains méritent le respect. »
 
Et les visages qui défilent ne sont pas anodins. « Si vous regardez la vidéo, vous verrez la fille de Petros Solomon, l'un des ministres réformistes disparus en prison depuis 2001, le fils d'un administrateur régional qui est aussi en prison, mais aussi la fille du fondateur de l'armée de l'air, lui aussi incarcéré. Quand le message passe à travers ces gens-là, vous ne pouvez pas douter que cela vient du cœur. Ils disent : "Voici les droits dont ma mère, mon père ont été privés" », explique Temesghen Debesai.
 


Source: Rfi.fr

RFI

Dimanche 9 Octobre 2016 - 07:15


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