Le protocole sur « l'accès humanitaire et la protection judiciaire » concentre déjà les tensions. L'ouverture partielle de l'aéroport de Goma cristallise les divergences. Kinshasa veut en encadrer la réouverture et a chargé plusieurs vice-ministres d'y travailler.
L'AFC/M23 rejette cette initiative : la décision est qualifiée d'« illusoire » et d'« inacceptable ». Le mouvement affirme que l'aéroport « pourra être et sera rouvert uniquement par l'AFC/M23 ». Pour la rébellion, la gestion de l'aéroport constitue un levier dans les discussions, mais aussi une position stratégique. Le Rwanda s'oppose aussi à la réouverture, dans un contexte marqué par des « attaques aériennes » contre les zones contrôlées par l'AFC/M23.
L'autorité de l'État au cœur des divergences
Avant même qu'il ne soit discuté, le protocole sur la « restauration de l'autorité de l'État » se heurte déjà à des visions incompatibles. L'AFC/M23 n'a pas planifié de se dissoudre. Le mouvement renforce même son administration, jusqu'à organiser des tests d'évaluation pour des candidats magistrats dans les zones qu'il contrôle. Kinshasa conteste la légitimité de ces recrutements et interroge le sort de ces magistrats dans un éventuel accord final.
Le mouvement insiste que l'accord-cadre ne mentionne pas une extension du pouvoir de Kinshasa sur les territoires qu'il contrôle, mais parle du « rétablissement de l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire national ». Les deux interprétations demeurent opposées.
Les négociations sur les « arrangements sécuritaires intérimaires et le DDR » – le programme de désarmement, démobilisation et relèvement communautaire – s'annoncent particulièrement difficiles. L'AFC/M23 ne manifeste aucune volonté de réduire ses capacités militaires. Le mouvement affirme que sa branche armée, l'ARC, « sera la nouvelle armée » et pourrait « intégrer les FARDC », les forces armées régulières. Il continue de recruter et de former ses membres.
Les deux parties ont convenu de mesures de sécurité transitoires pour cinq mois, avec possibilité de prolongation. Mais aucun détail n'existe encore sur leur mise en œuvre, leurs responsables ou leurs modalités.
Le retour des réfugiés, un autre point de discorde
Autre point sensible : le protocole sur « l'identité, la citoyenneté, le retour et la réinstallation des réfugiés ». Il renvoie à une revendication historique du M23.
L'AFC/M23 rejette cette initiative : la décision est qualifiée d'« illusoire » et d'« inacceptable ». Le mouvement affirme que l'aéroport « pourra être et sera rouvert uniquement par l'AFC/M23 ». Pour la rébellion, la gestion de l'aéroport constitue un levier dans les discussions, mais aussi une position stratégique. Le Rwanda s'oppose aussi à la réouverture, dans un contexte marqué par des « attaques aériennes » contre les zones contrôlées par l'AFC/M23.
L'autorité de l'État au cœur des divergences
Avant même qu'il ne soit discuté, le protocole sur la « restauration de l'autorité de l'État » se heurte déjà à des visions incompatibles. L'AFC/M23 n'a pas planifié de se dissoudre. Le mouvement renforce même son administration, jusqu'à organiser des tests d'évaluation pour des candidats magistrats dans les zones qu'il contrôle. Kinshasa conteste la légitimité de ces recrutements et interroge le sort de ces magistrats dans un éventuel accord final.
Le mouvement insiste que l'accord-cadre ne mentionne pas une extension du pouvoir de Kinshasa sur les territoires qu'il contrôle, mais parle du « rétablissement de l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire national ». Les deux interprétations demeurent opposées.
Les négociations sur les « arrangements sécuritaires intérimaires et le DDR » – le programme de désarmement, démobilisation et relèvement communautaire – s'annoncent particulièrement difficiles. L'AFC/M23 ne manifeste aucune volonté de réduire ses capacités militaires. Le mouvement affirme que sa branche armée, l'ARC, « sera la nouvelle armée » et pourrait « intégrer les FARDC », les forces armées régulières. Il continue de recruter et de former ses membres.
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