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Forum public sur le système éducatif sénégalais : Sud FM et les acteurs diagnostiquent le mal



Forum public sur le système éducatif sénégalais : Sud FM et les acteurs diagnostiquent le mal
Après Saint-Louis, sur la Bonne gouvernance et Pikine, sur la Sécurité routière, la radio Sud Fm a organisé hier, mercredi 20 novembre, au Lycée John Fitzgerald Kennedy de Dakar, un forum public sur: «La situation de l’école sénégalaise : Enjeux et Perspectives». Un événement qui a regroupé tous les acteurs de l’éducation et qui a vu la participation massive de la population.
 
La radio Sud Fm a organisé hier, mercredi 20 novembre, un forum public sur le thème : «La situation de l’école sénégalaise : Enjeux et Perspectives». Une occasion pour son directeur Général, Baye Oumar Gueye de déclarer que  le système éducatif est marqué par deux secteurs : «le secteur formel et le secteur non formel». Pour lui, à coté de l’éducation formelle qui va du préscolaire à l’enseignement supérieur public, se développe, depuis plusieurs années un enseignement privé.
 
Le secteur de l’éducation non formelle comprend l’alphabétisation, les écoles communautaires de base, les écoles dites de type 3 qui sont en expérimentation. Aujourd’hui, les défis sont entre autres, un problème de formation des enseignants, la faible part du budget consacré à l’éducation, la grève syndicale, le non-respect du quantum horaire, la baisse du taux de réussite aux examen et concours, des années académiques se chevauchant, la crise des valeurs. Tels sont les maux qui gangrènent le système éducatif sénégalais. «Un système où personne n’est content. Ni l’enseignant, ni l’élève, encore moins le parent que les autorités», regrette le directeur de sud Fm, Baye Oumar Gueye.
 
ETAT DES LIEUX DU SYSTEME EDUCATIF
 
Un panel sur l’état des lieux du système éducatif a été animé par Mouhamadou Moustapha Diagne, directeur de la formation, Cheikh Mbow, directeur Exécutif de la COSYDEP et Abdoulaye Ndoye du CUSEMS. La rencontre a permis de passer en revue les différents problèmes qui gangrènent l’éducation sénégalaise.
 
«Depuis 10 ans le système éducatif traverse des crises qui impactent le niveau des élèves», regrette Abdoulaye Ndoye. Le Secrétaire général du Cusems de préciser que cette situation est due en substance, au non-respect des accords par l’Etat, l’effectif pléthorique ; un manque criard d’infrastructures avec notamment le problème des abris provisoires, le non-respect du quantum horaire, le déficit et le manque de qualification des d’enseignants.
 
Autant de facteurs qui affectent la qualité de l’enseignement au Sénégal. Un enseignement auquel l’accès universel n’est toujours pas assuré par les autorités.
 
«L’ETAT NE PEUT PAS TOUT FAIRE»
 
Selon Cheikh Tahir Fall, directeur de l’école KHIRA de Thiès, par ailleurs, président du rassemblement des amis du DAARA du Sénégal, le pays doit se départir de ce système éducatif imposé par le colonisateur et essayer de mettre sur pied un programme qui reflète les réalités de la société sénégalaise en tenant compte de l’enseignement spirituel, de l’éducation morale, de la socialisation, de l’éducation civique etc.
 
 «Plus d’un million d’enfants ne bénéficie d’aucune offre éducative», confie Cheikh Mbow. Selon le Directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l'éducation publique (Cosydep), «nous devons apprendre des assises de l’éducation, aller à l’essentiel, c’est-à-dire l’action pour une meilleure prise en charge des enfants en situation de handicap et les enfants qui abandonnent très tôt l’école».
Quant au président de l’union des parents d’éleves du Sénégal UNAPES, Abdoulaye Fané, il a invité les parents d’élèves à contribuer davantage dans la gestion de l’école. A l’en croire, la responsabilité sociétale d’entreprise RSE doit être un préalable pour pallier au problème d’infrastructure.
 
Occasion pour le représentant du ministre de l’éducation, le directeur de la formation Mouhamadou Moustapha Diagne de préciser que les responsabilités sont partagées. «L’Etat ne peut pas tout faire». Il faut une synergie des actions pour renforcer l’efficacité et l’efficience du système éducatif.
 
Interpellé sur les abris provisoires, M. Diagne de préciser que «bien qu’il y ait encore du chemin à parcourir avec plus de six mille (6000) abris provisoires recensés, l’Etat fait des efforts et bientôt  ce problème sera réglé».
 
Au terme de cette rencontre, le forum a émis entre autres recommandations : la promotion d’un climat social  apaisé par une prise en charge des revendications des enseignants, la création d’un système éducatif proprement sénégalais qui repose sur nos réalités socio-culturelles et la rationalisation des ressources humaines et financières.
Venus nombreux assister au forum, les élèves ont émis le souhait de voir toutes les recommandations, prises en compte par l’Etat, pour leur garantir enfin un enseignement de qualité.
 
Après ce forum, la première radio privée du Sénégal prévoie d’autres rencontres décentralisées pour aborder des questions cruciales qui interpellent la société sénégalaise, notamment la drogue l’insécurité, la santé et l’emploi des jeunes.
 
Babacar SAMBE  (Sud Fm)

Babacar Sambe

Jeudi 21 Novembre 2019 - 16:26


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