Au moins 31 morts, c'est le terrible bilan de l'attaque, dimanche 1er juin au matin, à Rafah, dans le sud de Gaza. Elle a eu lieu aux abords d'un centre de distribution d'aide alimentaire gérée par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), société privée soutenue par Israël et les États-Unis et fustigée par les organisations humanitaires internationales. « Toute l'aide a été distribuée aujourd'hui sans incident », a cependant affirmé un porte-parole de la fondation en début d'après-midi.
Ils étaient des milliers dès l'aube à attendre de quoi manger, dimanche 1er juin, aux abords de l'un des deux centres de GHF à Rafah, dans le sud de Gaza. Certains avaient marché toute la nuit depuis le centre de l'enclave, car les denrées entrent au compte-gouttes depuis le blocus instaurée par Israël depuis mars 2025.
Tout à coup, selon des témoins et la défense civile palestinienne, l'armée israélienne a tiré avec ses drones et ses blindés. Plusieurs personnes sont mortes sur le coup, d'autres ont péri après leur transport à l'hôpital, rapportent ces mêmes témoins. Selon la Défense civile, au moins 31 personnes ont été tuées par des tirs israéliens, et il y aurait plus de 176 blessés.
GHF a cependant affirmé, dans l'après-midi de dimanche, que les informations faisant état de dizaines de morts et blessés près de leurs centres de distribution d'aide dans le territoire palestinien étaient « fausses ». « Toute l'aide a été distribuée aujourd'hui sans incident », a affirmé un porte-parole de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) dans un communiqué. « Nous avons entendu dire que ces fausses informations avaient été activement fomentées par le Hamas. Elles sont fausses et fabriquées », a-t-il ajouté.
L'armée israélienne a également démenti avoir tiré sur des civils à proximité d'un centre d'aide humanitaire. Dans un communiqué, elle dénonce des « fausses informations », des « graves allégations » et elle assure que « les conclusions d'une enquête initiale indiquent que l'armée n'a pas tiré sur des civils qui se trouvaient à proximité ou à l'intérieur du site ».
« 100% de la population menacée de famine »
Si cette attaque a bien eu lieu, ce serait la deuxième fois que des personnes meurent aux abords d'un point de distribution de GHF, une organisation sans expérience dans l'humanitaire. Lundi 26 mai, il y a eu deux morts et plusieurs dizaines de blessés. L'armée israélienne a démenti avoir tiré pour tuer.
Ces drames pourraient être évités si l'aide était à nouveau distribuée massivement à Gaza. Mais la perspective de voir se signer un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas s'est éloignée samedi, la réponse du groupe palestinien à la proposition américaine ayant été jugée inacceptable par Washington. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a lui aussi jugé que la réponse du Hamas faisait « reculer le processus ».
Selon l'ONU, « 100% de la population » de Gaza est « menacée de famine » après un blocus humanitaire de plus de deux mois, qu'Israël n'a que partiellement assoupli la semaine dernière, écrit l'AFP. Plus de 54 321 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par les Nations unies
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