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Guinée-Bissau : va-t-on vers une intervention militaire étrangère?

En Guinée-Bissau, les militaires détiennent depuis le 12 avril le président et le Premier ministre. Le gouvernement déchu a une nouvelle fois appelé la communauté internationale à intervenir militairement. L'envoi d'une force d'interposition est une idée défendue par les pays lusophones au premier rang desquels le Portugal, ancienne puissance coloniale, mais elle est rejetée par l'armée et une partie de la classe politique qui y voit un danger de guerre civile. L'Union africaine qui a examiné le 24 avril la situation en Guinée Bissau, réclame aussi un retour rapide à la légalité constitutionnelle dans ce pays.



Manuel Serifo Nhamadjo, président de l'Assemblée nationale en Guinée-Bissau. AFP PHOTO/ ISSOUF SANOGO
Manuel Serifo Nhamadjo, président de l'Assemblée nationale en Guinée-Bissau. AFP PHOTO/ ISSOUF SANOGO
Va-t-on vers une intervention militaire étrangère ? Voilà la question qui agite les esprits à Bissau. Depuis une dizaine de jours, la pression s'accentue sur les militaires qui détiennent toujours le Premier ministre Carlos Gomes et le président Raimundo Pereira.

L'ONU et l'Union européenne ont menacé de sanctions les militaires si le pouvoir civil n'était pas rétabli au plus vite. Des pays comme le Portugal et l'Angola réclament l'envoi d'une force d'interposition, idée soutenue pour le PAIGC, Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, le parti majoritaire.

Les militaires n'en veulent pas et cherchent actuellement une solution politique acceptable par la communauté internationale. Ils avaient proposé au président de l'Assemblée nationale, Serifo Nhamadjo de prendre la tête de la transition, mais ce dernier a refusé dès lors que les militaires avaient dissout cette institution.

Actuellement, certains partis travaillent avec les militaires à élaborer une autre solution. Celle-ci passerait par le rétablissement de l'Assemblée nationale et un transfert de pouvoir à cette dernière. Mais le problème est compliqué par la guerre interne qui se joue au PAIGC.

L'aile du PAIGC,-qui soutient Carlos Gomes-, ne veut pas que Serifo Nhamadjo, -qui représente une aile opposée-, puisse continuer à présider l'Assemblée nationale.

Sur fond de putsch, on assiste donc toujours à une lutte de pouvoir intense au sein de la classe politique. Et au delà du retour à la légalité, ce qui se joue en coulisse, c'est bien un nouveau partage du pouvoir.
Source: RFI


Mercredi 25 Avril 2012 - 08:28


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1.Posté par Madrugada le 25/04/2012 11:29
Je ne suis pas d' accord qui se sont seule l' Angola et le Portugal que veulent une force militaire d' intervention, se sont touts les états membres du CPLP qu' y en veullent. Et plus que cela encore, la majorité des citoyens guinéens veulent que ces interventions régulieres des miliatires finissent d' une fois de tout, les citoyens ne mèritent pas ces miliatires mercenaires et narcofraticants. Il y est nécessaire une force militaire d' exterieure pour "civiliser" et "éduquer" les miliatires guinéens.

2.Posté par Nino tagme le 25/04/2012 13:44
Article de très haute facture, mais passe sous silence la missive signée par l'ancien premier ministre qui portait demandé d'invasion de la gunee bissau par les forces angolaises , aux fins de neutraliser l'obstacle représenté par les forces armées de Guinée bissau.

Un coup d'état sans assassinat, ni même sang versé , peut presque être qualifié de coup d'état technique en ce sens que le pays était face à une impasse institutionnelle et électorale.

En effet le mandat du président par intérim prévu par la constitution pour 60 jours est devenu caduque par dépassement de délai; le premier ministredemissionnaire avait illégalement suspendu son mandat et transféré la chage de l'executif à son adjointe; les cinq principaux candidats à l'élection présidentielle ont rejeté les résultats du premier tour du scrutin et ont refusés de participer au second tour.
Cette véritable poudrière à été enflammée par la demande formée par Cadogo pour une intervention militaire en Guinée bissau et par les déclarations irresponsables de certains membres influents du Paigc.

Souhaitons que l'union africaine et la cedeao ne sombre pas dans une autre impasse et favorise l'émergence d'un dialogue national franc et sincère avec l'ensemble des parties en cause.

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