Le moustique, ennemi numéro 1 des êtres humains ? Peut-être, chaque année, plus de 600 000 personnes décèdent du paludisme dans le monde. Néanmoins, vouloir les éradiquer est une erreur, explique Dr Luciano Tantely, entomologiste à l’Institut Pasteur, tant ils restent utiles à notre écosystème, à bien des égards : « S’ils disparaissent, ça va bouleverser la chaine alimentaire des chauves-souris et des libellules, par exemple. Par ailleurs, ils fonctionnent comme les abeilles : ils servent aussi de pollinisateurs de plantes, de fleurs. Et enfin, ils servent aussi au renouvellement, au nettoyage de l’eau. Ils mangent des petites bestioles. Et en même temps ils filtrent l’eau. Raison pour laquelle il ne faut pas les éliminer. Juste les contrôler. »
Et pour les contrôler, il faut les étudier, comprendre pourquoi depuis 2015, les cas de paludisme se sont envolés sur l’île. « + 40%, c’est un vrai fléau, affirme Docteur Diego Ayala, chef de l’unité d’entomologie médicale à l’Institut Pasteur de Madagascar. On essaie de comprendre pourquoi cette augmentation, de comprendre les cycles de transmissions. On veut savoir quelles sont les espèces qui transmettent, dans quelles régions de Madagascar, on veut savoir s’ils piquent la journée ou la nuit. S’ils vont migrer, ou vont rester sur place, s’ils s’adaptent ; et on va étudier leurs gènes afin de savoir mieux comment cette adaptation a eu lieu. En même temps, on va regarder l’augmentation de la résistance aux insecticides. »
Des études en cours, extrêmement importantes pour établir la stratégie nationale de lutte contre le paludisme.
Et pour les contrôler, il faut les étudier, comprendre pourquoi depuis 2015, les cas de paludisme se sont envolés sur l’île. « + 40%, c’est un vrai fléau, affirme Docteur Diego Ayala, chef de l’unité d’entomologie médicale à l’Institut Pasteur de Madagascar. On essaie de comprendre pourquoi cette augmentation, de comprendre les cycles de transmissions. On veut savoir quelles sont les espèces qui transmettent, dans quelles régions de Madagascar, on veut savoir s’ils piquent la journée ou la nuit. S’ils vont migrer, ou vont rester sur place, s’ils s’adaptent ; et on va étudier leurs gènes afin de savoir mieux comment cette adaptation a eu lieu. En même temps, on va regarder l’augmentation de la résistance aux insecticides. »
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