
Depuis plus d'une semaine, la région de Kolda (sud) est confrontée à une crise dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP). En cause : une pénurie aiguë de sable, matériau indispensable à toute activité de construction.
Les chantiers sont à l’arrêt, les engins immobilisés, et les professionnels du secteur tirent la sonnette d’alarme. Cette paralysie trouve son origine dans la décision des exploitants de sable de suspendre leurs activités, en réaction à ce qu’ils qualifient d’« augmentation excessive de la taxe au niveau des carrières ».
« Des chantiers sont à l’arrêt faute de sable. Tout ça à cause d'une éventuelle hausse au niveau de la carrière, hausse qui va se répercuter sur le consommateur », déplore Saloum Sonko, habitant du quartier Hafia. Pour lui, cette situation est d’autant plus inquiétante que l’hivernage approche à grands pas. « Il faut finir avec ce bras de fer pour que nos chantiers reprennent avant l'installation définitive de l'hivernage, car dans certains quartiers, les camions ne pourront pas décharger en saison des pluies », alerte-t-il.
Interpellé sur cette crise, le Directeur régional de l’Énergie et des Mines, Pascal Faye, apporte des précisions . « Ce n’est pas une augmentation mais une application du code minier », a-t-il affirmé.
Selon lui, l’article 77 dudit code, relatif aux redevances minières, fixe le prix du sable à 300 francs CFA le mètre cube. Par conséquent, le paiement forfaitaire mensuel de 30 000 francs CFA, pratiqué jusqu’à présent, est jugé « anormal » et préjudiciable pour l’État comme pour la région.
Selon lui, l’article 77 dudit code, relatif aux redevances minières, fixe le prix du sable à 300 francs CFA le mètre cube. Par conséquent, le paiement forfaitaire mensuel de 30 000 francs CFA, pratiqué jusqu’à présent, est jugé « anormal » et préjudiciable pour l’État comme pour la région.
« Nous avons mis fin à cette ancienne pratique pour appliquer la loi », a insisté M. Faye. Il a ajouté que cette nouvelle disposition a été largement expliquée aux exploitants, et que l’administration espère désormais leur retour à la légalité pour permettre la reprise normale des activités.
En attendant, les professionnels du BTP et les particuliers en quête de matériaux de construction restent dans l’incertitude. Le temps presse pour débloquer la situation et relancer les chantiers avant que la saison des pluies ne rende l'exploitation du sable impossible.
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