C'est d'abord en tant qu'avocat à la fibre anticolonialiste que Roland Dumas noue ses premiers liens avec l'Afrique. Dans les années 1960, Roland Dumas est déjà un ténor du barreau lorsqu'il défend sans succès des Français qui financent le FLN algérien, notamment le chef d'un réseau de « porteurs de valises » soutien du FLN algérien. Puis, il plaide aux côtés des parties civiles après l'enlèvement de l'opposant marocain Mehdi Ben Barka, enlevé en plein Paris. Cette affaire aura de profondes répercussions diplomatiques.
Au tout début des années 1980, Roland Dumas assume aussi la défense du journal le Canard enchaîné dans l'affaire des « diamants de Bokassa », face au président français de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing.
L'ascension de François Mitterrand, son ami proche, lui ouvre alors les portes de la politique. Il est envoyé chez Mouammar Kadhafi en 1983 pour tenter de négocier un retrait libyen du Tchad, dans le conflit qui a opposé les deux pays de 1978 à 1987. La mission échoue, mais il gagne un futur client avec le régime du Guide.
Un parcours par la suite controversé
Le chef de l'État français nomme Roland Dumas ministre des Affaires étrangères en 1988. Il occupera ce poste jusqu'en 1993. Il résumera ainsi le discours de La Baule de François Mitterrand sur la situation économique de l'Afrique : « le vent de liberté qui a soufflé à l'Est devra inévitablement souffler un jour en direction du Sud [...]. Il n'y a pas de développement sans démocratie et il n'y a pas de démocratie sans développement. »
Durant ces années, il se lie notamment d'amitié avec le président gabonais Omar Bongo, l'un des piliers de la Françafrique.
La suite de son parcours sera très controversée. Nommé président du Conseil constitutionnel en 1995, Roland Dumas est rattrapé deux ans plus tard par la tentaculaire affaire Elf, l'une des plus grosses affaires de corruption ayant éclaté en 1994. Contraint de démissionner en 2000, il reprend du service dans les tribunaux, mais son aura est définitivement ternie.
En 2010, âgé de 88 ans, il se rend à Abidjan en pleine crise post-électorale. Il s'est engagé avec virulence avec Jacques Vergès comme défenseur de Laurent Gbagbo, qui les congédie six mois plus tard. Ce dernier fut aussi l'ami Mouammar Kadhafi et un interlocuteur apprécié de Yasser Arafat.
Au tout début des années 1980, Roland Dumas assume aussi la défense du journal le Canard enchaîné dans l'affaire des « diamants de Bokassa », face au président français de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing.
L'ascension de François Mitterrand, son ami proche, lui ouvre alors les portes de la politique. Il est envoyé chez Mouammar Kadhafi en 1983 pour tenter de négocier un retrait libyen du Tchad, dans le conflit qui a opposé les deux pays de 1978 à 1987. La mission échoue, mais il gagne un futur client avec le régime du Guide.
Un parcours par la suite controversé
Le chef de l'État français nomme Roland Dumas ministre des Affaires étrangères en 1988. Il occupera ce poste jusqu'en 1993. Il résumera ainsi le discours de La Baule de François Mitterrand sur la situation économique de l'Afrique : « le vent de liberté qui a soufflé à l'Est devra inévitablement souffler un jour en direction du Sud [...]. Il n'y a pas de développement sans démocratie et il n'y a pas de démocratie sans développement. »
Durant ces années, il se lie notamment d'amitié avec le président gabonais Omar Bongo, l'un des piliers de la Françafrique.
La suite de son parcours sera très controversée. Nommé président du Conseil constitutionnel en 1995, Roland Dumas est rattrapé deux ans plus tard par la tentaculaire affaire Elf, l'une des plus grosses affaires de corruption ayant éclaté en 1994. Contraint de démissionner en 2000, il reprend du service dans les tribunaux, mais son aura est définitivement ternie.
En 2010, âgé de 88 ans, il se rend à Abidjan en pleine crise post-électorale. Il s'est engagé avec virulence avec Jacques Vergès comme défenseur de Laurent Gbagbo, qui les congédie six mois plus tard. Ce dernier fut aussi l'ami Mouammar Kadhafi et un interlocuteur apprécié de Yasser Arafat.
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