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Soudan: «Les Forces de soutien rapide (FSR) sont parfaitement identifiées comme des prédateurs »

Au Nigeria, le gouverneur de l'État de Borno (nord-est), épicentre de l'insurrection jihadiste depuis plus de quinze ans, a visité, ce lundi 5 mai, le plus grand camp de déplacés de la région. Babagana Zulum a indiqué que le camp de Muna serait définitivement fermé dans les prochaines semaines. Depuis 2021, le gouverneur de l'État de Borno s'est donné pour objectif de fermer tous les camps de déplacés « officiels » de la ville de Maiduguri, qui concentrait plus de 80% des près de deux millions de déplacés du conflit qui oppose l'armée nigériane à Boko Haram. Mais cette stratégie est complexe à mettre en oeuvre alors que la situation sécuritaire se dégrade de nouveau dans le nord-est du Nigeria.



« Boko Haram ne sera jamais éradiqué sans réinstallation, les gens doivent retourner chez eux et gagner leur vie » a déclaré, ce lundi 5 mai, le gouverneur de l'État de Borno devant les déplacés du camps de Muna. Entre 2021 et 2024, le gouvernement de cet État du Nigeria a fermé dix-sept camps de déplacés « officiels » autour de la ville de Maiduguri. Ce qui a impacté près de 167 000 personnes selon les chiffres contenus dans un récent rapport du Norwegian Council Institute.
 
Un processus ralenti par les inondations
Le camps de Muna était le plus grand de la région, avec 10 000 foyers recensés début 2024. Ce lundi, le gouverneur Babagana Zulum a indiqué que 6 000 familles ont déjà été réinstallées et que le camps fermerait définitivement dans les prochaines semaines. Ce processus a été ralenti par les importantes inondations qui ont touché l'État de Borno en septembre 2024, mais le gouverneur a estimé que la criminalité à l'intérieur du camps de Muna nécessite une action rapide.
 
Les personnes déplacés recevront une aide comprise entre 25 et 50 euros et pourront rejoindre leurs villages d'origines ou s'installer dans une communauté hôte considérée comme « sûre » par les autorités. Mais les observateurs internationaux estiment que de nombreuses réinstallations ne respectent pas les normes minimales de retour « volontaire, sûr et digne » et que cette approche a conduit à l'émergence de sites spontanées et à une pression accrue sur les camps existants, alors que l'activité jihadiste s'est de nouveau intensifiée depuis le début de l'année 2025.
 
Réinstallation dans les trois prochaines années
Le gouvernement régional estime que 2,7 milliards de dollars seront nécessaires pour assurer la réinstallation complète de tous les déplacés des camps officiels de Maiduguri dans les trois prochaines années dans le cadre de cette « stratégie de l'État de Borno ».

RFI

Mardi 6 Mai 2025 - 11:41


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