Du simple vol à la tir aux braquages à main armée, en passant par les trafics de bois de rose et de zébus, tous ces symptômes de l’insécurité se sont aggravés sur la Grande île depuis trois ans. La faute, en partie, à la corruption, dit le Bianco (Bureau indépendant anti-corruption).
« Dans le cadre des trafics de ressources naturelles et la circulation des bovidés, la corruption favorise tous ces méfaits-là, constate Lamina Boto Tsara Dia, conseiller technique. Pourquoi ? Parce que, malheureusement, il y a des responsables, non seulement au niveau local, mais à un niveau beaucoup plus élevé, qui facilitent ce trafic et qui par ailleurs, assurent une impunité à tous ceux qui sont impliqués par rapport à ces trafics ».
A tous les niveaux, des responsables sont mouillés, donc. Mais c’est dans les collectivités décentralisées et chez les gendarmes que, selon le Bianco, la corruption est la mieux installée. Des théoriques représentants du pouvoir, censés être des garants de la loi.
« Ça les affaiblit dans leur rôle, justement, de garant de l’ordre, quand certains responsables s’attendent à des faits de corruption. C’est cette situation que nous, on dénonce. »
Et le Bureau anticorruption alerte : si rien n’est fait, dit-il, un non-droit généralisé pourrait s’instaurer. Transparency International est un tout petit peu plus optimiste. Dans son dernier rapport sur la perception de la corruption dans le monde, Madagascar fait bien partie des pays très mal classés. Mais, selon l’ONG, sa situation s’est légèrement améliorée l'année dernière.
Source: RFI
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