Le Congrès panafricain des jeunes et des patriotes se dit harcelé par le pouvoir ivoirien

Martial a été enlevé en plein jour par des hommes armés. Selon des responsables du Cojep, il a été emmené dans le camp de la police militaire. Cet enlèvement est intervenu dans un contexte où les autorités ivoiriennes venaient d’annoncer avoir déjoué, trois mois plus tôt, une tentative de coup d’Etat, et au moment où le Cojep venait d’annoncer la tenue d’un congrès prévu pour début août.

Selon la direction du Cojep, le pouvoir veut prêter au mouvement fondé par Charles Blé Goudé, le leader des patriotes, la volonté de déstabiliser le pays. Le premier vice-président du Cojep, Mark Blé Sépé : « Le Cojep est une structure légalement constituée qui aspire à la démocratie. Le président du Comité d’organisation du congrès, Joël Poté, est en train d’entreprendre des tournées à l’intérieur du pays pour expliquer à nos camarades qu’il faut que le Cojep vive. Le Cojep a fait des courriers en bonne et due forme adressés aux autorités pour les informer que nous allons faire une tournée. »

La direction du Cojep dénonce une forme d’intimidation à l’égard des responsables du mouvement et affirme tout faire pour obtenir la libération du président par intérim, pour organiser et tenir son Congrès aux dates prévues. Même si le fondateur du mouvement, Charles Blé Goudé, est recherché, le Cojep veut éviter de se fondre dans l’anonymat, comme un certain nombre de jeunes patriotes pro-Gbagbo ; ou de disparaître, comme la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), qui s’était fait une mauvaise réputation.
Source: RFI