Il s’agit là d’un « cas isolé », assure le directeur général de l’administration pénitentiaire Arsène Ralisaona. « À leur entrée en détention, ces prisonniers étaient déjà malnutris », détaille-t-il. Mananjary fait en effet partie des établissements identifiés comme à risque pour ses détenus, situé dans une région appauvrie au fil des cyclones successifs des dernières années.
Claire Kaboré, représentante à Madagascar du Gret, ONG Internationale de développement, y reconnaît « une situation particulièrement dramatique » qui reflète toutefois une réalité nationale : « Sur le côté alimentaire, en prison, il y a seulement une ration de plat de manioc par jour. C’est sûr que ce n'est pas une ration équilibrée, elle est largement insuffisante, et en quantité et en qualité. Donc s'il n'y a pas des familles proches qui peuvent apporter des paniers régulièrement, les personnes détenues ont de grandes chances de tomber dans la malnutrition. »
En réponse au drame, du riz, de l’huile, mais aussi des compléments alimentaires ont été livrés « pour sauver des vies » à Mananjary, explique le ministère de la Justice.
En 2019, après à la publication d’un rapport alarmant d’Amnesty International sur le milieu carcéral malgache, l’État s’était engagé à humaniser les conditions de détention. Six prisons considérées « aux normes » ont été construites. Depuis 2020, le budget alloué à l’administration pénitentiaire a plus que doublé - passant de 22 millions d’ariary à près de 50 millions d'ariary cette année.
Un effort encore insuffisant, alors que le nombre de détenus continue d’augmenter et les prisons de déborder : le pays compte plus de 30 000 prisonniers pour une capacité d’accueil trois fois moins importante.
Claire Kaboré, représentante à Madagascar du Gret, ONG Internationale de développement, y reconnaît « une situation particulièrement dramatique » qui reflète toutefois une réalité nationale : « Sur le côté alimentaire, en prison, il y a seulement une ration de plat de manioc par jour. C’est sûr que ce n'est pas une ration équilibrée, elle est largement insuffisante, et en quantité et en qualité. Donc s'il n'y a pas des familles proches qui peuvent apporter des paniers régulièrement, les personnes détenues ont de grandes chances de tomber dans la malnutrition. »
En réponse au drame, du riz, de l’huile, mais aussi des compléments alimentaires ont été livrés « pour sauver des vies » à Mananjary, explique le ministère de la Justice.
En 2019, après à la publication d’un rapport alarmant d’Amnesty International sur le milieu carcéral malgache, l’État s’était engagé à humaniser les conditions de détention. Six prisons considérées « aux normes » ont été construites. Depuis 2020, le budget alloué à l’administration pénitentiaire a plus que doublé - passant de 22 millions d’ariary à près de 50 millions d'ariary cette année.
Un effort encore insuffisant, alors que le nombre de détenus continue d’augmenter et les prisons de déborder : le pays compte plus de 30 000 prisonniers pour une capacité d’accueil trois fois moins importante.
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