La maison où a explosé la bombe se trouve dans une ruelle minuscule, près du centre ville d'Antananarivo.Au bout d'un passage pas plus large qu'un homme, un corps, envelopé dans un linceul, devant un rez-de-chaussée qui ressemble à un atelier en bois. Monsieur Ndriana habite l'étage juste au dessus,il était chez lui, quand la bombe a explosé .
« Mr Ndriana dit qu'il a entendu une explosion vers 13 heure 45 heure locale, et qu'il a cru que sa maison allait s'écrouler. Il dit, qu'il connaissait le poseur de bombe. C'était un employé du locataire du rez-de-chaussée, peut-être un gardien, ou un homme à tout faire. Quant au locataire, le patron de l'homme décédé, Mr Ndriana dit qu'il était bizarre selon ses termes. Un homme divorcé, dont lui et les voisins ne savaient pas grand-chose ».
Le corps du poseur de bombes a été déplacé à l'extérieur de la maison pour que les journalistes puissent le prendre en photo. La pièce où a eu lieu l'explosion est un rez de chaussée en brique rouges. A l'extérieur, aucune trace visible de la déflagration. A l'intérieur, la police affirme avoir trouvé le même matériel que celui des bombes artisanales qui ont explosé, il y a une dizaine de jours, dans le centre ville de la capitale malgache.
Qui est le poseur de bombes? Qui sont les commanditaires?
La police a fourni l'identité du poseur de bombe, un état-civil, une carte d'identité, qu'elle a trouvée sur le cadavre. Il s'agit d'un homme, âgé de 32 ans, né à Antananarivo. Selon des voisins qui habitent dans les étages de la maison, là où l'homme s'est fait exploser, il s'agirait d'un gardien, ou d'un homme à tout faire, discret, peu connu du voisinage.
Qui sont les commanditaires ? Très probablement les mêmes que ceux qui ont revendiqué la série de bombes artisanales, qui a explosé dans le centre-ville d'Antananarivo, il a une dizaine de jours.
Dans la pièce du poseur de bombe, la police a retrouvé le même matériel que ces bombes artisanales, et l'explosion qui a tué cet homme était malgré tout, de faible intensité, comme la série précédente. Un groupuscule inconnu, les « défenseurs de la souveraineté nationale », avait revendiqué la série d'attentats. Il voulait protester contre « l'ingérence de la communauté internationale dans les élections ».
Mais vu le calme général qui règne dans la capitale à l'approche de ces élections, une manipulation de la part de groupes politiques opposés à la tenue de ces scrutins, n'est certainement pas à exclure.
Le commandant de la gendarmerie d'Antananarivo, le colonel Florens Rakotomahanina a précisé que l'explosion s'est produite dans le centre de la capitale, dans le quartier d'Ambondrona, et confirmé qu'il n'y a pas d'autre victime. Selon lui, les motivations seraient la volonté de troubler l'ordre public. L'enquête va se poursuivre pour vérifier s'il y a un lien entre ces explosions et les trois précédentes.
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