Le Syndicat National des travailleurs en Education spécialisée de la Justice du Sénégal (SYNTESJUSTICE) et l’Amicale des Educateurs spécialisés du Sénégal (AESS) interpellent les autorités de la République, la société civile, l’opinion publique nationale et internationale et l’ensemble des partenaires techniques et financiers de l’Etat en matières de Protection de l’Enfance, «pour faire part de leur indignation suite à la décision prise par Monsieur le Garde des Sceaux Ministre de la Justice du Sénégal par son courrier N° 09355/MJ/CAB/DC en date du 23 décembre 2016».
«La manière dont l’autorité de Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice s’exerce à travers cette lettre prend tous les contours d’une décision inappropriée résultant d’un très mauvais éclairage de conseils trop peu avisés», s’indignent le syndicat et l’amical dans un document parvenu à Pressafrik.com.
«Dans la note qui constitue un précédant aussi grave que dangereux, le Ministre de la Justice annonce qu’il a décidé le démarrage, au Centre d’adaptation Sociale de Sébikotane, au plus tard dans la deuxième quinzaine du mois de janvier 2017, la formation militaire et paramilitaire de 200 élèves admis aux concours directs et indirects de recrutement d’agents de l’administration pénitentiaire », précisent SYNTESJUSTICE et l’AESS.
Selon eux, c’est «sans concertation ni études de faisabilités sérieuses, en moins de trois (3) semaines, l’autorité hiérarchique, en toute souveraineté, ordonne l’expulsion de l’équipe éducative et de tous les jeunes placés par les Tribunaux pour enfants, juste pour qu’une promotion de 2015, boutée de l’école nationale de police puisse subir une formation qui ne se prête pas au cadre socioéducatif du centre d’adaptation sociale de Sébikotane».
«C’est ce qu’il a clairement ordonné en instruisant la cohabitation dans l’espace éducatif du centre d’adaptation sociale de Sébikotane des mineurs âgés de moins de 18 ans en conflit avec la loi, présentant les caractéristiques d’une forte inadaptation psychologique et sociale avec 200 élèves militaires et paramilitaires», persistent-ils.
Dénonçant «la rupture du principe d’égale dignité», les éducateurs spécialisés, le personnel éducatif, administratif et d’intendance de services de l’Education surveillée et de la protection Sociale du Sénégal, signifient «avec la dernière énergie toute (leur) opposition à une telle décision qui viole dans leur globalité tous les principes fondamentaux des droits des mineurs sous-main de justice».
Mieux, pour SYNTESJUSTICE et AESS, «il ne saurait y avoir de dérogation à l’impossibilité de cette cohabitation entre mineurs et majeurs que même en milieu carcéral, l’Administration Pénitentiaire reconnait et respecte».
Ce, d’autant plus que disent-ils: «Le Centre d’adaptation sociale est institué dans ce site depuis bientôt un demi-siècle et ce, par application de l’arrêté ministériel N°14486 MF-DID-DOM du 16 octobre 1968. La superficie initialement allouée de plus de 170 ha est aujourd’hui réduite à 20 ha du fait de plusieurs morcellements et d’une concession consentie justement au profit de l’administration pénitentiaire qui y a implanté la Maison de Correction de Sébikotane, ses dépendances et les logements de ses agents». Et, «en 2008, le Centre a été entièrement reconstruit et équipé à hauteur d’un milliard par une subvention d’état de la coopération espagnole afin de relever son plateau éducatif et technique aux standards internationaux de prise en charge des mineurs placés par décision de justice sous le régime de l’internat. Ainsi 10 ha sont couverts par le périmètre agricole et 5ha par le périmètre d’expérimentation pédagogique. Les espaces administratifs, éducatifs et d’intendances couvrent les 5 ha restants où Monsieur le Ministre de la Justice ordonne la cohabitation d’une école nationale de formation militaire et paramilitaire et d’un centre de prise en charge alternative à l’emprisonnement».
SYNTESJUSTICE et AESS parlent «d’un détournement d’objectif».
«La manière dont l’autorité de Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice s’exerce à travers cette lettre prend tous les contours d’une décision inappropriée résultant d’un très mauvais éclairage de conseils trop peu avisés», s’indignent le syndicat et l’amical dans un document parvenu à Pressafrik.com.
«Dans la note qui constitue un précédant aussi grave que dangereux, le Ministre de la Justice annonce qu’il a décidé le démarrage, au Centre d’adaptation Sociale de Sébikotane, au plus tard dans la deuxième quinzaine du mois de janvier 2017, la formation militaire et paramilitaire de 200 élèves admis aux concours directs et indirects de recrutement d’agents de l’administration pénitentiaire », précisent SYNTESJUSTICE et l’AESS.
Selon eux, c’est «sans concertation ni études de faisabilités sérieuses, en moins de trois (3) semaines, l’autorité hiérarchique, en toute souveraineté, ordonne l’expulsion de l’équipe éducative et de tous les jeunes placés par les Tribunaux pour enfants, juste pour qu’une promotion de 2015, boutée de l’école nationale de police puisse subir une formation qui ne se prête pas au cadre socioéducatif du centre d’adaptation sociale de Sébikotane».
«C’est ce qu’il a clairement ordonné en instruisant la cohabitation dans l’espace éducatif du centre d’adaptation sociale de Sébikotane des mineurs âgés de moins de 18 ans en conflit avec la loi, présentant les caractéristiques d’une forte inadaptation psychologique et sociale avec 200 élèves militaires et paramilitaires», persistent-ils.
Dénonçant «la rupture du principe d’égale dignité», les éducateurs spécialisés, le personnel éducatif, administratif et d’intendance de services de l’Education surveillée et de la protection Sociale du Sénégal, signifient «avec la dernière énergie toute (leur) opposition à une telle décision qui viole dans leur globalité tous les principes fondamentaux des droits des mineurs sous-main de justice».
Mieux, pour SYNTESJUSTICE et AESS, «il ne saurait y avoir de dérogation à l’impossibilité de cette cohabitation entre mineurs et majeurs que même en milieu carcéral, l’Administration Pénitentiaire reconnait et respecte».
Ce, d’autant plus que disent-ils: «Le Centre d’adaptation sociale est institué dans ce site depuis bientôt un demi-siècle et ce, par application de l’arrêté ministériel N°14486 MF-DID-DOM du 16 octobre 1968. La superficie initialement allouée de plus de 170 ha est aujourd’hui réduite à 20 ha du fait de plusieurs morcellements et d’une concession consentie justement au profit de l’administration pénitentiaire qui y a implanté la Maison de Correction de Sébikotane, ses dépendances et les logements de ses agents». Et, «en 2008, le Centre a été entièrement reconstruit et équipé à hauteur d’un milliard par une subvention d’état de la coopération espagnole afin de relever son plateau éducatif et technique aux standards internationaux de prise en charge des mineurs placés par décision de justice sous le régime de l’internat. Ainsi 10 ha sont couverts par le périmètre agricole et 5ha par le périmètre d’expérimentation pédagogique. Les espaces administratifs, éducatifs et d’intendances couvrent les 5 ha restants où Monsieur le Ministre de la Justice ordonne la cohabitation d’une école nationale de formation militaire et paramilitaire et d’un centre de prise en charge alternative à l’emprisonnement».
SYNTESJUSTICE et AESS parlent «d’un détournement d’objectif».
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