Abram Modisakeng avait 14 ans lorsque, sous l’apartheid, les rues de son township de Sharpeville ont été le théâtre d’un massacre de manifestants noirs. Il pensait qu’avec la fin du régime et l’arrivée au pouvoir de l’ANC (Congrès national africain, l'ancien parti de Nelson Mandela), les conditions de vie changeraient. Mais il est désormais désabusé :
« Cela fait presque 30 ans que l’on vote pour le même parti, et on n’a vu aucun changement ici dont on pourrait être fier. Il y a beaucoup de problèmes avec l’eau courante et l’électricité, c’est catastrophique. Alors, je ne vois pas vraiment pour quel parti je pourrais voter. »
La municipalité, dirigée depuis 1994 par l’ANC, est placée sous contrôle administratif et doit purger une dette de plus de 2,5 millions d’euros.
Dans le quartier adjacent, Samuel Kodisa, 29 ans, ne se fait plus d’illusions : « S’il n’y a pas de progrès observés au sein de la communauté, c’est que les finances ont été mal gérées. Regardez comment les environs sont sales. Et il y a des nids-de-poule partout sur les routes. Donc, je ne suis pas inscrit sur les listes, je ne suis pas vraiment intéressé. »
Seuls quelques jeunes, comme Palesa Maloisane, croient encore en la politique. À 24 ans, elle a décidé de se lancer au sein d’un micro parti local : « Je me présente pour dire qu’on est fatigué, qu’on veut voir du changement. C’est triste que les promesses ne soient pas respectées, car on leur donne notre confiance, et ensuite, ils nous oublient complètement. »
Malgré les déceptions, l’ANC devrait une nouvelle fois finir en tête du scrutin. Mais il faudra voir quel sera son score par rapport à 2016, année où le parti avait remporté 176 municipalités.
« Cela fait presque 30 ans que l’on vote pour le même parti, et on n’a vu aucun changement ici dont on pourrait être fier. Il y a beaucoup de problèmes avec l’eau courante et l’électricité, c’est catastrophique. Alors, je ne vois pas vraiment pour quel parti je pourrais voter. »
La municipalité, dirigée depuis 1994 par l’ANC, est placée sous contrôle administratif et doit purger une dette de plus de 2,5 millions d’euros.
Dans le quartier adjacent, Samuel Kodisa, 29 ans, ne se fait plus d’illusions : « S’il n’y a pas de progrès observés au sein de la communauté, c’est que les finances ont été mal gérées. Regardez comment les environs sont sales. Et il y a des nids-de-poule partout sur les routes. Donc, je ne suis pas inscrit sur les listes, je ne suis pas vraiment intéressé. »
Seuls quelques jeunes, comme Palesa Maloisane, croient encore en la politique. À 24 ans, elle a décidé de se lancer au sein d’un micro parti local : « Je me présente pour dire qu’on est fatigué, qu’on veut voir du changement. C’est triste que les promesses ne soient pas respectées, car on leur donne notre confiance, et ensuite, ils nous oublient complètement. »
Malgré les déceptions, l’ANC devrait une nouvelle fois finir en tête du scrutin. Mais il faudra voir quel sera son score par rapport à 2016, année où le parti avait remporté 176 municipalités.
Autres articles
-
Cameroun - Présidentielle 2025 : 13 candidatures validées, Maurice Kamto écarté
-
Thaïlande: la loi martiale déclarée dans huit districts, un risque de «guerre» avec le Cambodge
-
Guinée: l'épidémie de mpox s'étend dans le pays, un an après son apparition
-
Centrafrique: la pression se renforce sur le gouvernement concernant le sort de l'ex-rebelle Armel Sayo
-
Niger: deux ans après le coup d'État, le président Tiani dénonce «les forces impérialistes déstabilisant son pays»