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Ndingler: les paysans déterminés à cultiver leurs champs dès les premières gouttes de pluie



Ndingler: les paysans déterminés à cultiver leurs champs dès les premières gouttes de pluie
En conflit avec le patron de la Sedima, Babacar Ngom, à cause d'un litige foncier, les populations de Ndingler affirment n’attendre plus rien des autorités étatiques. Campées sur leur position, elles sont catégoriques dans leur décision d’aller dans les champs dès les premières gouttes de pluie. Et ce, de gré ou de force.

Malick Dione, porte-parole et défenseur des intérêts de Ndingler , affirme que le problème entre l’homme d’affaires Babacar Ngom et le village date de 2012. Selon lui les négociations entre les deux parties continuent toujours. Par ailleurs, lorsque les paysans sont retournés débroussailler les champs, pour préparer cette saison des pluies, il y a eu un incident causé par les hommes de Babacar Ngom. « Ses gros bras qui étaient une quarantaine, avaient en face d’eux six paysans qui ont eu des blessures graves. Ils ont été tous évacués à l’hôpital régional de Thiès pour des soins », déplore Malick Dione.

Continuant sur sa lancée, il clame que les populations de Ndingler n’ont reçu aucune aide de la part des autorités pour régler la situation. « La seule action que nous avons notée, c’est la suspension décidée par le préfet de Mbour sur les 80 hectares, privant ainsi les paysans d’une exploitation de leurs champs au moment où Babacar Ngom et ses hommes exploitent une superficie qui dépasse 250 hectares, une surface qui pourtant fait l’objet d’un litige », accuse-t-il.

Le porte-parole des populations de Ndingler pense que le préfet devait interdire l’exploitation de toutes les terres litigieuses. Considérant que la situation va de mal en pire, les paysans disent ne plus attendre aucune négociation.

D’après « Libération », ils ont décidé d’exploiter les terres si demain la pluie tombe. Une menace que Ablaye Dione, le chef de village de Ndingler, compte exécuter même s’il y a des affrontements. « Dès demain, nous allons partir aux champs préparer l’hivernage qui se profile à l’horizon. Que nos autorités nous remettent nos terres pour que nous puissions cultiver. Babacar ne vaut pas plus que nous. On est à bout et nous sommes prêts à retourner sur ces terres pour continuer nos activités agricoles. Nous nous rendrons sur place dès la première pluie quel qu’en soit le prix », a martelé le chef de village de Ndengler.

Ndeye Fatou Touré

Mercredi 16 Juin 2021 - 09:47


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