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Niger: la libération d'Hama Amadou, et après?

L'opposant nigérien et candidat à la présidentielle Hama Amadou a été remis en liberté provisoire mardi 29 mars au matin, après la décision de la Cour d'appel qui avait pourtant rejeté en janvier, avant les élections, une première demande des avocats. L'intéressé se trouve en France depuis deux semaines pour des soins. Mais son état de santé s'est amélioré puisqu'il est sorti de l'hôpital hier selon ses proches. Sa mise en liberté intervient alors qu'il vient de perdre le scrutin présidentiel et aussi alors que pouvoir et opposition ont commencé à se rencontrer lundi pour discuter d'un éventuel dialogue.



La Cour d'appel a choisi la fin du processus électoral pour libérer Hama Amadou. L'opposant n'inquiète visiblement plus les juges, alors qu'en janvier, ils estimaient qu'il y avait un risque de trouble à l'ordre public s'il était libéré.
 
Pour les proches d'Hama Amadou et ses avocats, c'est un soulagement, même si certains ne comprennent pas pourquoi cette décision intervient si tard.
 
Son arrestation était purement arbitraire, illégale et inopportune. C'était de la séquestration, c'était politique. Je constate que les élections sont passées. La coïncidence est trop belle pour ne pas faire le rapprochement
Maitre Boubacar Mossi
Coïncidence ou pas, la Cour d'appel a aussi pris sa décision à l'heure où les deux camps qui se sont opposés pendant toute la campagne sont en train de renouer des contacts.
 
Pour le pouvoir, pas question de transition
 
Dès son élection, il y a quelques jours, le chef de l'Etat a proposé à l'opposition un gouvernement d'union nationale. Une main tendue qui a été suivie lundi d'une rencontre entre plusieurs représentants de l'opposition et le Premier ministre Brigi Rafini.
 
La mise en liberté d'Hama Amadou devrait de fait décrisper la scène politique, mais pas sûr que cela suffise. Pour l'opposition, la priorité n'est pas un gouvernement d'union nationale, mais un dialogue qui déboucherait sur une transition politique inclusive.
 
Il n'est pas question de mettre en place une transition qui s'apparenterait à un régime d'exception, a fait savoir ce mardi soir le Premier ministre. « Est-ce que vous pouvez concevoir qu'un régime légalement installé puisse se saborder comme ça, parce que l'opposition le lui demande ? Ce n'est tout simplement pas possible. Je crois toujours que nous finirons par nous assoir, nous comprendre », a confié Brigi Rafini. Celui-ci précise que le chef de l'Etat n'est pas en quête de légitimité ; ce qu'il veut, c'est rassembler pour apaiser la situation.
 
→ Après la présidentielle, l'épreuve de force se poursuit à Niamey


Source:Rfi.fr
 

Aminata Diouf(stagiaire)

Mercredi 30 Mars 2016 - 08:36


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