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Nigeria: le président Buhari crée une polémique et enflamme Twitter

Au Nigeria, le débat suscité par la conversation du président Buhari avec trois journalistes en direct à la télévision le 31 décembre se poursuit et fait même rage sur Twitter autour du hashtag « tyran Buhari ».



 
Lors de cet exercice médiatique devenu une tradition, le président nigérian a laissé entendre qu’il était parfois justifié de défier des décisions de justice. Il a en tout cas justifié le maintien en détention de l’ancien conseiller national à la sécurité. Un tribunal avait pourtant prévu un régime de liberté provisoire pour Sambo Dasuki, soupçonné d’avoir détourné plus de deux millions d’euros prévus pour des achats d'armes. Buhari défie aussi l’élargissement décidé en faveur de l'un des ex-leaders du mouvement séparatiste au Biafra dans les années soixante.


Réactions
Ces déclarations ont suscité une levée de boucliers de la part des membres du parti PDP de l’ex-président Goodluck Jonathan.
«Je suis un militaire qui s’est converti à la démocratie», avait déclaré Muhammadu Buhari lors de sa campagne. Mais Buhari, désormais président, ne se sent pas toujours lié par les décisions de justice et le principe de la séparation des pouvoirs.

« Nous ne pouvons autoriser la remise en liberté de ceux qui ont commis de telles atrocités », a dit Buhari, peu respectueux au passage de la présomption d’innocence dans le cas de l’ex-conseiller national à la sécurité Sambo Dasuki.

Le porte-parole du Parti d’opposition, PDP, a déclaré que Buhari avait montré au monde son vrai visage celui « d’un tyran non repenti ». « Ceux qui pensent encore que nous sommes en démocratie sont fous à lier », a surenchéri l’ancien ministre Femi Fani Kayodé, qui compte 179 000 abonnés sur Twitter.

« Les pourfendeurs de la démocratie sont ceux qui ont envoyé nos soldats au front sans leur donner d’armes », a répliqué l’ancien président Olusegun Obasanjo.
Obasanjo, qui comme Buhari, est un ex-putschiste, a même ajouté : « si combattre frontalement la corruption fait de Buhari un tyran, alors je préfère être dirigé par un tyran ».
source:rfi.fr


Lundi 4 Janvier 2016 - 09:32


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