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Plus de 15 femmes tuées en 2025 : le FRAPP exige des réformes urgentes pour protéger les femmes



Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) alerte sur la recrudescence des violences mortelles faites aux femmes au Sénégal. Dans un communiqué parvenu à PressAfrik, l’organisation affirme que « plus de quinze (15) femmes ont été tuées depuis le début de l’année dans des contextes conjugaux ou familiaux, des actes qu’elle qualifie sans ambiguïté de féminicides. »
 
Pour le FRAPP, ces décès ne relèvent ni de faits divers ni de drames isolés, mais constituent l’expression d’un phénomène structurel. Le mouvement pointe un cadre social, juridique et politique qu’il juge défaillant, estimant que ces violences sont rendues possibles par l’absence de mécanismes publics de protection efficaces. « Les féminicides sont des crimes politiques », affirme l’organisation, qui considère qu’ils résultent de rapports de domination systémiques et d’un défaut de prise en charge institutionnelle.
 
Le document met également en cause le silence des autorités face à ces crimes. Selon le FRAPP, cette absence de réaction traduit une hiérarchisation des priorités où la vie des femmes ne constitue pas une urgence politique. Une situation d’autant plus préoccupante, selon le mouvement, que des engagements avaient été pris par le gouvernement actuel en matière de protection des droits des femmes.
 
Parmi ces engagements figure la réforme annoncée du Code de la famille. Le FRAPP rappelle que « cette réforme devait notamment porter sur l’élargissement de l’autorité parentale à la femme, l’autorisation de la recherche de paternité pour les femmes et les filles victimes de grossesses non désirées, ainsi que le reversement systématique de la pension de la femme décédée à ses ayants droit, même lorsque le conjoint est un travailleur. » À ce jour, l’organisation estime que ces promesses électorales n’ont pas été tenues.
 
Face à cette situation, le FRAPP et ses partenaires formulent plusieurs exigences. Ils appellent à une implication forte et continue du ministre de la Famille et des Solidarités, à la reconnaissance officielle du féminicide comme une catégorie spécifique de crime dans la législation sénégalaise, à la mise en œuvre immédiate de la réforme du Code de la famille annoncée par le gouvernement, ainsi qu’à l’instauration de politiques publiques de prévention et de protection des femmes.
 
Le mouvement rejette par ailleurs l’argument selon lequel ces questions seraient secondaires ou susceptibles de diviser les luttes sociales. Il estime qu’« il n’y a pas de libération populaire possible dans une société où les femmes vivent sous la menace permanente de la violence ou de la mort ». Dans cette perspective, le FRAPP appelle l’ensemble des forces progressistes et populaires à se joindre à une campagne annoncée en faveur des droits inaliénables des femmes.
 
Concluant son communiqué, le Secrétariat exécutif national du FRAPP affirme qu’il poursuivra sa mobilisation jusqu’à ce que la protection des femmes devienne une priorité politique réelle et assumée, non seulement au Sénégal, mais également à l’échelle du continent africain.
 


Mercredi 17 Décembre 2025 - 18:16


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