La France semble perdre son influence en Afrique francophone, notamment dans le Sahel. Depuis plus d’un an, les États du Sahel le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont rompu leurs liens avec l'ancienne colonie, la France. À ce jour, aucun soldat français ne se trouve sur le sol de ces pays de l'Alliance des États du Sahel (AES).
Jeudi dernier, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, en prélude aux commémorations du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, a accordé une interview à la chaîne française France 2. Cet entretien a permis au Président Bassirou Diomaye Faye de revenir sur la présence de l'armée française au Sénégal et l'avenir de cette coopération militaire. Actuellement, l'armée française dispose de 350 soldats sur le sol sénégalais.
En abordant cette question, le Président Diomaye Faye a déclaré : "Il n'y a pas encore de délai de rigueur. Si la France doit partir, ce sera annoncé aux autorités françaises. Elles en auront la primeur de l’annonce et du calendrier établi." Dans un langage métaphorique, il a ajouté : "Est-ce qu’en tant que Français, vous envisagez de nous voir dans votre pays (la France) avec des chars, des véhicules militaires, des soldats portant des tenues sénégalaises ? Sur le plan historique, la France a pris des esclaves, colonisé et est restée. Quand vous inversez les rôles, vous comprenez mal qu’une autre armée, que ce soit la Chine, la Russie, le Sénégal ou d’autres, puisse avoir une base militaire en France."
Les réflexions du président Faye ont résonné chez plusieurs analystes. Ainsi, l’économiste sénégalais Magaye Gaye a déclaré : "Ces accords et bases militaires françaises, vestiges de la période coloniale et symboles d'une Françafrique élitiste, constituent des obstacles réels à la bonne entente et à l'expression de la fraternité tant recherchée entre les peuples africains authentiques et les Français."
Le Tchad a également annoncé, quelques heures après la visite à Ndjaména du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qu’il rompait ses accords de défense avec la France. Magaye Gaye a alors interrogé : "Comment peut-on recevoir une autorité française concernée par ces bases militaires et ne pas lui donner la primeur de l'information ? Ce n'est pas logique," a-t-il martelé.
Dans tous les cas, ce qui semble clair est que, de plus en plus, la question du départ des troupes françaises des pays où elles sont présentes est sur la table. Les États membres de l’AES, notamment, le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont déjà tourné la page de leur coopération militaire avec la France.
Jeudi dernier, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, en prélude aux commémorations du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, a accordé une interview à la chaîne française France 2. Cet entretien a permis au Président Bassirou Diomaye Faye de revenir sur la présence de l'armée française au Sénégal et l'avenir de cette coopération militaire. Actuellement, l'armée française dispose de 350 soldats sur le sol sénégalais.
En abordant cette question, le Président Diomaye Faye a déclaré : "Il n'y a pas encore de délai de rigueur. Si la France doit partir, ce sera annoncé aux autorités françaises. Elles en auront la primeur de l’annonce et du calendrier établi." Dans un langage métaphorique, il a ajouté : "Est-ce qu’en tant que Français, vous envisagez de nous voir dans votre pays (la France) avec des chars, des véhicules militaires, des soldats portant des tenues sénégalaises ? Sur le plan historique, la France a pris des esclaves, colonisé et est restée. Quand vous inversez les rôles, vous comprenez mal qu’une autre armée, que ce soit la Chine, la Russie, le Sénégal ou d’autres, puisse avoir une base militaire en France."
Les réflexions du président Faye ont résonné chez plusieurs analystes. Ainsi, l’économiste sénégalais Magaye Gaye a déclaré : "Ces accords et bases militaires françaises, vestiges de la période coloniale et symboles d'une Françafrique élitiste, constituent des obstacles réels à la bonne entente et à l'expression de la fraternité tant recherchée entre les peuples africains authentiques et les Français."
Le Tchad a également annoncé, quelques heures après la visite à Ndjaména du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qu’il rompait ses accords de défense avec la France. Magaye Gaye a alors interrogé : "Comment peut-on recevoir une autorité française concernée par ces bases militaires et ne pas lui donner la primeur de l'information ? Ce n'est pas logique," a-t-il martelé.
Dans tous les cas, ce qui semble clair est que, de plus en plus, la question du départ des troupes françaises des pays où elles sont présentes est sur la table. Les États membres de l’AES, notamment, le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont déjà tourné la page de leur coopération militaire avec la France.
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