Le second tour de la présidentielle malgache opposera R. Jean-Louis et H. Rajaonarimampianina
Aucun des deux ne dispose d’une avance assez large pour prétendre l’emporter facilement au second tour. D’où peut-être leur attitude réservée lors de la cérémonie de proclamation des résultats : la bataille ne fait que commencer, et rien n’est gagné. Il faudra composer avec les autres candidats et faire des alliances.
Arrivé en troisième position, Hajo Andrianainarivelo a dépassé la barre des 10%. Sa position pourrait peser sur le second tour. Les candidats Roland Ratsiraka et Camille Vital sont aussi courtisés par les deux concurrents.
Ce jeu d’alliances est à priori défavorable à Robinson Jean-Louis car ces candidats sont issus de la mouvance d’Andry Rajoelina et logiquement opposés logiquement à Marc Ravalomanana.
Mais les lignes peuvent bouger, au gré des divisions internes dans un camp comme dans l’autre. Surtout si les deux candidats s’émancipent de leurs mentors. Vendredi 8 novembre Robinson Jean-Louis a affirmé que c’est lui, et non Marc Ravalomanana, qui gérait les alliances pour le second tour.
« Ne pas vendre la peau de l'ours »
La presse commente ce nouveau duel à distance : «L’histoire est un éternel recommencement», déplore l’éditorialiste du quotidien L’Express de Madagascar. Pour lui le choix qui se présente à l’électeur est le suivant : «Préférer soit un prolongement de la Transition légalisé et certifié conforme à l’original, soit revenir aux anciennes amours et de retomber dans les bras de Marc et tous ses avatars.» «Les choix n’offrent ainsi aucune perspective réjouissante pour l’avenir», regrette-il.
La presse tente aussi de mesurer le poids de l’un et de l’autre des candidats en vue du second tour, et la question des alliances fait la Une des journaux. Hajo Andrianainarivelo, arrivé troisième, est «convoité par les deux candidats», titre le Courrier de Madagascar. L’ancien allié d’Andry Rajoelina a obtenu 10% des voix et pourrait peser sur le second tour.
Il y a aussi ceux qui jouent la carte de la prudence. Les commentateurs savent que la vie politique nationale est pleine de surprise. Midi Madagasikara rappelle que «les résultats provisoires ne sont pas à l’abri des changements à cause des nombreuses requêtes parvenues à la Cour [électorale spéciale]».
C’est cette Cour qui proclamera les résultats définitifs dans deux semaines après avoir étudié les réclamations. «Il est donc prudent de ne pas vendre la peau de l’ours… avant d’entamer le chapitre du second tour de l’élection présidentielle» conclut sagemment le journal.
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