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Procès Sankara: la dernière défense de Gilbert Diendéré avant le verdict le 6 avril

L'audience de vendredi s'est ouverte sur l'exposé de Me Mathieu Somé, l'un des conseillers de Gilbert Diendéré, principal inculpé présent au procès et dont le dossier a occupé les débats ces deux derniers jours. La défense a surtout insisté sur l'absence de preuves matérielles contre leurs clients, responsables présumés de la mort du père de la révolution burkinabè, et la prescription des faits, tout en dénonçant une cabale politique.

Puis, les douze accusés eux-mêmes se sont exprimés. Des déclarations lapidaires qui se résumaient à saluer la mémoire de Thomas Sankara et de ses camarades tombés à ses côtés le 15 octobre 1987. Les uns ont offert leur compassion aux parents des victimes, parfois en demandant pardon pour la quelconque faute qu'ils auraient pu commettre. Les autres ont répété leur admiration et même leur amour pour l'ancien président du Faso, qu'ils n'avaient aucunement l'intention de tuer.

► À lire aussi : Webdocumentaire – Qui a fait tuer Sankara ?


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La déclaration la plus attendue, celle du général Diendéré, n'a pas déçu l'assistance. Invité à s'exprimer une dernière fois à la barre, il a transformé son propos en véritable plaidoirie pendant deux heures.

Gilbert Diendéré assume sa « loyauté envers Blaise Compaoré »
Combatif, éloquent, l’ancien chef d’état-major particulier du président en exil, Blaise Compaoré, s’est évertué à déconstruire méticuleusement les accusations, dénonçant au passage « l’hypocrisie de certains témoins » et clamant son innocence. Gilbert Diendéré a critiqué un dossier d’instruction monté sur des éléments selon lui subjectifs et s'est étonné de l’absence de témoins qui auraient pu l’innocenter.

« L’accusation a insisté sur ma loyauté envers Blaise Compaoré. Il a été mon supérieur hiérarchique, ma formation de militaire m’a appris à être loyal envers mon chef » a-t-il lancé. Le soldat dit regretter la tenue d’un procès politique visant à punir le général qu’il est, au lieu de juger le lieutenant qu’il fût le jour du meurtre de Thomas Sankara.

Le parquet a requis 20 ans de prison contre Gilbert Diendéré. Les juges donnent rendez-vous le 6 avril pour le délibéré certainement le plus attendu de l'histoire judiciaire du Burkina Faso.



L'audience de vendredi s'est ouverte sur l'exposé de Me Mathieu Somé, l'un des conseillers de Gilbert Diendéré, principal inculpé présent au procès et dont le dossier a occupé les débats ces deux derniers jours. La défense a surtout insisté sur l'absence de preuves matérielles contre leurs clients, responsables présumés de la mort du père de la révolution burkinabè, et la prescription des faits, tout en dénonçant une cabale politique.
 
Puis, les douze accusés eux-mêmes se sont exprimés. Des déclarations lapidaires qui se résumaient à saluer la mémoire de Thomas Sankara et de ses camarades tombés à ses côtés le 15 octobre 1987. Les uns ont offert leur compassion aux parents des victimes, parfois en demandant pardon pour la quelconque faute qu'ils auraient pu commettre. Les autres ont répété leur admiration et même leur amour pour l'ancien président du Faso, qu'ils n'avaient aucunement l'intention de tuer.
 
La déclaration la plus attendue, celle du général Diendéré, n'a pas déçu l'assistance. Invité à s'exprimer une dernière fois à la barre, il a transformé son propos en véritable plaidoirie pendant deux heures.
 
Gilbert Diendéré assume sa « loyauté envers Blaise Compaoré »
Combatif, éloquent, l’ancien chef d’état-major particulier du président en exil, Blaise Compaoré, s’est évertué à déconstruire méticuleusement les accusations, dénonçant au passage « l’hypocrisie de certains témoins » et clamant son innocence. Gilbert Diendéré a critiqué un dossier d’instruction monté sur des éléments selon lui subjectifs et s'est étonné de l’absence de témoins qui auraient pu l’innocenter.
 
« L’accusation a insisté sur ma loyauté envers Blaise Compaoré. Il a été mon supérieur hiérarchique, ma formation de militaire m’a appris à être loyal envers mon chef » a-t-il lancé. Le soldat dit regretter la tenue d’un procès politique visant à punir le général qu’il est, au lieu de juger le lieutenant qu’il fût le jour du meurtre de Thomas Sankara.
 
Le parquet a requis 20 ans de prison contre Gilbert Diendéré. Les juges donnent rendez-vous le 6 avril pour le délibéré certainement le plus attendu de l'histoire judiciaire du Burkina Faso.

RFI

Samedi 26 Mars 2022 - 14:00


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