Par deux fois, en deux jours, des violences impliquant des éléments de la Seleka ont eu lieu à Bangui.
Dimanche, un ancien de la garde présidentielle de François Bozizé a été tué par un ex-rebelle dans le quartier Miskine. Les habitants du quartier, en colère, ont élevé des barricades. Les Seleka sont arrivés et ont dispersé la population.
Lundi, c'est le vol d'une moto dans le quartier Castor par deux éléments de l'ancienne rébellion qui a brusquement fait monter la tension. Des jeunes ont poursuivi les voleurs jusqu’à ce que l’un d’eux se réfugie dans une concession. Assiégé, ce Seleka a dégoupillé et lancé une grenade. Selon un habitant joint par RFI, une enfant et un jeune du quartier sont décédés après avoir été blessés par des éclats.
« La situation à Bangui est en train de repartir dans le mauvais sens », explique une source au sein de la Fomac, avant de poursuivre : « Depuis deux semaines environ, les incidents avec la Seleka se multiplient. Quand ce n'est pas un assassinat, c'est un pillage ou un vol ».
« Nous avons assisté, ces derniers jours, à une augmentation du nombre de braquages de véhicules », explique pour sa part une source humanitaire. Et clairement, « ce sont des éléments de la Seleka qui font ces braquages », dit-elle.
RFI a joint un habitant du quartier Castor où l'élément de la Seleka a dégoupillé et lancé une grenade pour se protéger de la colère des populations qui l'avait pourchassé pour le vol d'une moto. Il nous fait part de ses explications.
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